L'ONG espagnole Proactiva Open Arms a annoncé vendredi avoir apporté une aide au bateau de pêche espagnol errant depuis plus d'une semaine en Méditerranée avec à son bord 12 migrants dont l'un devait être évacué vers Malte.
«L'évacuation vers Malte d'une des personnes vient d'être approuvée», a indiqué en fin d'après-midi une porte-parole de l'ONG espagnole citée par l'AFP, alors que le bateau se trouvait «dans les eaux maltaises».
Il s'agit d'un jeune homme «en état de déshydratation avancé et grande faiblesse», a-t-elle dit. Les autres migrants «ont besoin d'arriver dans un port sûr, le plus tôt possible, ils sont très faibles», a-t-elle également assuré.
Depuis le 22 novembre, les 13 membres de l'équipage du «Nuestra Madre Loreto» cohabitent avec 12 migrants originaires du Niger, de Somalie, du Soudan, du Sénégal et d'Egypte, rescapés d'un bateau pneumatique parti de Libye.
Le gouvernement espagnol avait dans un premier temps vainement demandé à la Libye de prendre les réfugiés en charge, avant de lancer des démarches auprès des gouvernements de l'Italie et de Malte. Le capitaine du bateau, Pascual Dura, avait indiqué que Malte lui avait refusé l'entrée de ses ports, tout comme l'Italie.
Dans un communiqué daté de Madrid, l'agence de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a demandé vendredi qu'«une solution urgente» soit trouvée.
Le Haut commissariat aux réfugiés a indiqué avoir «été en communication avec les autorités espagnoles depuis lundi pour exprimer sa profonde préoccupation face à la possibilité d'un retour forcé des personnes secourues en Libye».
Le HCR rappelle qu'il ne considère pas la Libye comme une destination sûre et «demande qu'on n'y renvoie pas de force les personnes secourues en mer».
