Les participants à une journée d’études sur les phénomènes météorologiques extrêmes, qui s’est tenue mercredi à Oran, ont insisté sur une organisation intelligente et coordonnée avec l’ensemble des secteurs pour mise en place d’un système de veille aidant efficacement à la mise en £uvre du Plan national du climat.
«Le gouvernement a réussi à arrêter un plan national du climat qui se décline en trois volets, à savoir l’adaptation au changement climatique pour faire face aux catastrophes, l’atténuation des émissions des gaz à effet de serre et la mise en place d’outils règlementaires, a expliqué Pr Tabet Aouel, expert international au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), qui a soutenu que les moyens mis en place sont insuffisants pour réussir le plan national et faire face aux vulnérabilités multiples : feux de forêts, risques majeurs, sécheresse, canicules, inondations, ...
A ce propos, il a estimé nécessaire de mettre en place une organisation intelligente et coordonnée avec l’ensemble des secteurs concernés pour la la mise en place d’un système de veille pouvant aider efficacement à la mise en £uvre du Plan national du climat (PNC) qui se pose, en termes de défis et d'enjeux, de mener à bien ces projets dans le strict respect des engagements internationaux du pays et élever le niveau d'expertise nationale.
«L’implication de tous les chercheurs qui travaillent dans le domaine de la climatologie et les risques majeurs est impérieuse pour participer aux nombreux projets et actions du Plan national du climat», a souligné un enseignant chercheur de l’Institut d’hydrométéorologique de formation et de recherches d’Oran, Hakim Abbane qui a appelé à la mise en place d’un système d’alerte pour faire face aux catastrophes naturelles.
La mise en place d’un centre national des catastrophes pour améliorer la prévision des phénomènes météorologiques, assurer efficacement la surveillance météorologique, tracer les axes de recherches sur les projections climatiques et déterminer les zones vulnérables sur le territoire national, a été vivement recommandée par les participants.
Ils ont suggéré également la création d’une banque de données météorologiques en intégrant les informations issues des satellites d’observations tels que ALSAT et d’autres données climatiques fournies par l’Office national de météorologie (ONM), des secteurs de l'hydraulique, de l’agriculture et autres pour mieux appréhender et anticiper les phénomènes climatiques, écologiques, agricoles et les modéliser .
Farid Rahal, du département d’architecture de l’université des sciences et de la technologie d’Oran «Mohamed Boudiaf», qui a abordé dans sa communication «la cartographie des températures de surface par l’imagerie satellitaire lors d’un épisode de température extrême: cas de la région de Ouargla», a appelé l’assistance formée de plusieurs chercheurs et spécialistes à accorder plus d’intérêt aux études des phénomènes météorologiques extrêmes en raison des incidences marquées sur les secteurs qui sont étroitement liés au climat tels que la santé, la production alimentaire, les ressources en eau, l’agriculture, la forêt et le tourisme.
Les débats ont porté sur les actions à entreprendre pour améliorer la communication et les échanges d’informations et définir un protocole de communication entre les services producteurs de l’information et les utilisateurs.
