La dégradation de la situation en Libye et les appels à une intervention militaire étrangère dans ce pays ont amené la diplomatie algérienne à intensifier ses efforts afin d'aller vers une solution politique et pacifique dans ce pays voisin.
Forte de l'expérience du dialogue qu'elle conduit au Mali, l'Algérie a mené une campagne tous azimuts pour convaincre les différentes parties impliquées directement ou indirectement dans le conflit libyen à aller vers un dialogue inclusif. Il s'agit d'un dialogue qui réunira l'ensemble des Libyens, y compris les groupes armés tout en excluant bien évidemment les groupes terroristes.
En ce sens, le message de félicitations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, adressé au président du Parlement libyen Akila Salah Issa à l'occasion du 63e anniversaire de l'indépendance de le Libye, l'accent a été mis sur «les efforts pour rassembler les Libyens et les accompagner vers une solution pacifique consensuelle qui garantisse l'unité de leur pays».
Le message du chef de l'Etat est clair dans la mesure où il a mis en exergue le «souci de l'Algérie d'être aux côtés du peuple libyen frère, notamment dans la conjoncture actuelle». La disponibilité de l'Algérie a été réaffirmée pour préserver l'unité et la souveraineté de la Libye».
Dans le sillage de ce message du président de la République, la diplomatie algérienne poursuit ses efforts pour éviter une deuxième intervention militaire en Libye, après celle de l'OTAN qui avait conduit à la chute du régime de Kadafi.
Cela a plongé le pays dans une instabilité dont les conséquences négatives sont supportées par les pays du voisinage, en particulier l'Algérie. La chute du régime de Kadafi et l'apparition de groupes armés, sont deux facteurs ayant favorisé la circulation d'armes dans la région.
Cet état de fait a profité aux groupes terroristes qui se sont alliés à d'autres groupes criminels, notamment les narcotrafiquants et les trafiquants en tous genres, lesquels ont plongé la région dans l'instabilité. L'Algérie qui refuse de «libyaniser» la région comme c'est le cas en Afghanistan, a affiché son opposition à une intervention militaire en Libye.
Et c'est dans cette logique que le président du tchadien, Idiss Deby Into à effectue une visite en Algérie. Le Tchad figure parmi les cinq pays du Sahel, réunis la semaine dernière à Nouakchott pour «légitimer» une éventuelle intervention militaire en Libye.
Autrement dit, l'Algérie pèsera de tout son poids pour imposer une solution pacifique en Libye, d'autant plus que le temps lui a toujours donné raison. Les solutions auxquelles avaient appelé l'Algérie, que ce soit en Tunisie, en Egypte ou au Mali ont fini par être adoptées.