Le 12e congrès de la centrale syndicale algérienne intervient dans une conjoncture sociale et économique particulière. D'abord, elle doit mener les travailleurs et l'économie nationale, et les projets de développement social qu'elle porte en elle, à bon port à l'orée du programme quinquennal du Président Bouteflika.
Ensuite, il intervient en pleine crise des prix pétroliers, qui stressent prodigieusement les recettes nationales d'hydrocarbures et gênent la démarche du gouvernement en matière de croissance économique et de satisfaction de la demande sociale.
Enfin parce que ce congrès est organisé au moment où les travailleurs vont bénéficier de la politique sociale courageuse mise en place par le Président Bouteflika à travers l'abrogation de l'article 87-bis.
La conjoncture sociale et économique induite donc par le stress des cours du brut impose dès lors à la centrale syndicale une nouvelle démarche, une position plus franche pour garantir autant les intérêts de l'économie nationale que ceux des travailleurs, les intérêts des deux parties étant en réalité indissociables et interdépendants.
C'est un peu dans ce sens que le Président Bouteflika, dans son message aux congressistes, a insisté sur le fait que l'Union générale des travailleurs algérien reste un «partenaire incontournable» dans la mise en œuvre du pacte économique et social de croissance.
Car ce pacte, ce deal entre le gouvernement et ses partenaires sociaux est «un engagement ferme des partenaires économiques et sociaux pour la concrétisation des objectifs du programme de développement 2015-2019», comme il réaffirme «l'entreprise comme lieu de création de richesse et d'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs et moyen de remporter la bataille nationale de création d'emploi», rappelle le Président dans son message aux congressistes.
Et, là-dessus, le chef de l'Etat ne manque pas de relever que ce congrès intervient à un «moment particulier» caractérisé par le lancement du programme quinquennal 2015-2019 pour lequel il est attendu de l'Ugta «un rôle de première importance» dans la mobilisation des travailleurs.
La mobilisation de la classe ouvrière et sa participation à l'effort de développement national sont ainsi mis au premier rang des priorités par la centrale syndicale pour que l'Algérie traverse sans encombre cette difficile période marquée par un recul important des prix du pétrole.
A un moment où l'Algérie avait mis de grandes espérances dans ses nombreux projets de développement local, inscrits justement dans le plan quinquennal tracé par le président Bouteflika.
Et, en signe de reconnaissance aux sacrifices de l'Ugta pour la Patrie, le Président Bouteflika n'a pas manqué de rappeler que «l'UGTA a œuvré sans relâche à la consolidation de la paix et a défendu les intérêts de la nation tout en contribuant à l'édification du pays et à l'aboutissement des réformes engagées sur le plan économique et social».
Comme il a salué l'action de l'Ugta «pour le maintien de la paix et de la cohésion sociales, dans le contexte difficile que traverse notre région depuis quelques années, permettant ainsi», a-t-il ajouté, de «maintenir la dynamique de développement enclenchée depuis le début des années 2000 et de poursuivre l'amélioration des conditions de vie des travailleurs et de la population».