A deux mois de l’élection présidentielle, le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est intervenu avec force et autorité pour mettre un holà aux dépassements que connait la scène politique. Il est vrai que la fièvre de la présidentielle va crescendo, mais l’éthique et, par conséquent, l’Algérie doit être préservée.
L’intérêt du pays doit être mis au-dessus de tout et de tous, le moment n’étant pas propice aux polémiques et à l’invective. C’est ce qui ressort du message du Président de la République, adressé à toutes les parties qui interviennent dans les débats précédant le rendez-vous du 17 avril prochain. Au contraire, la prochaine échéance politique devrait permettre à l’Algérie d’en sortir grandie, d’autant plus qu’elle reste une référence en matière de stabilité dans la région.
Alors que les autres pays de la région continuent de souffrir des retombées de ce qui est appelé «le printemps arabe», l’Algérie poursuit et consolide son processus démocratique, à la faveur de la tenue, à la date prévue, de l’élection présidentielle.
Il faut rappeler qu’après une décennie noire marquée par l’effusion du sang des Algériens, le pays a réussi en un laps de temps à se ressaisir et à réhabiliter ses institutions élues. Le processus électoral a pu être rétabli, malgré une situation hostile et austère du fait de la violence et du terrorisme auxquels faisait face le pays dans les années 1990.
C’est dire que la paix et la sécurité ont été recouvrées à un prix fort et au terme d’efforts monstrueux, couronnés par l’approbation par référendum de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Il s’agit en fait d’un édifice construit ou rebâti pierre par pierre afin de permettre aujourd’hui à l’Algérie de jouir d’une stabilité qui fait rougir d’envie les pays de la région.
Une stabilité retrouvée grâce à la conjugaison des efforts des différentes parties, à leur tête les forces de sécurité et notamment l’Armée populaire nationale, laquelle était demeurée républicaine et a de ce fait préservé la République contre tous les aventuriers.
Aujourd’hui encore, l’ANP veille à la sécurité du pays, en témoignent sa riposte contre l’agression de Tiguentourine et sa mobilisation quotidienne et permanente contre les nombreuses tentatives d’infiltration aux frontières des groupes terroristes, lesquels pullulent dans la région du fait de la situation instable au Mali et en Libye.
En ce sens, l’intervention du Président de la République dénote que la présence de l’Etat est plus que jamais forte et fait de la préservation de ses institutions constitutionnelles une priorité et une ligne rouge à ne pas franchir.
Ainsi tout le monde est averti et personne, quels que soient son grade et son statut, ne doit remettre en cause les institutions de l’Etat, garantes de la stabilité du pays. Maintenant que les règles du jeu sont définies, la précampagne électorale peut commencer et chacun peut y aller de ses arguments tout en étant averti que les symboles et les institutions de l’Etat ne peuvent en aucun cas faire l’objet de marchandage ou de polémique.