Au-delà de la consternation et de la douleur dont souffrent les familles et proches des victimes du crash de l’avion espagnol affrété par Air Algérie, la guerre de la communication autour de ce drame fait rage. Il faut reconnaître que l’Algérie a gagné cette guerre grâce à une communication institutionnelle infaillible et objective.
Les médias algériens ont également contribué à cette bonne communication en se référant aux communiqués officiels et autres informations émanant des cellules de crise installées par le ministère des Affaires étrangères et celui des Transports.
En maitrisant l’outil de la communication sur ce drame, l’Algérie reste la première source pour l’ensemble des médias, nationaux et internationaux, empêchant ainsi certaines parties malintentionnées et habituées à l’intox de manipuler la presse. Cette maîtrise a aussi empêché une quelconque instrumentalisation des médias.
Ce contrôle consolide l’image de marque de l’Algérie et protège aussi la compagnie aérienne Air Algérie, qui n’a aucune responsabilité directe dans le crash dans la mesure où cet avion a été affrété. Un avion qui bénéficie, faut-il encore le préciser, de toutes les autorisations techniques et réglementaires et qui a subi, récemment des contrôles techniques approfondis… en France.
Aussi et sur instruction du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le ministre des Transports, Amar Ghoul, ainsi que le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, se sont rendus au Burkina Faso puis au Mali afin de coordonner les efforts avec ces pays dans le cadre de l’enquête sur le crash.
Des experts algériens en aéronautique et des éléments de la police scientifique accompagnent la délégation algérienne, laquelle comprend aussi des journalistes des différents médias.
Il s’agit pour l’Algérie d’impliquer mais aussi d’assister le Burkina Faso et le Mali dans le cadre de l’enquête à laquelle elle prend part activement aux côtés de la France, de la compagnie espagnole ayant affrété l’avion à Air Algérie, à savoir Swift Air, ainsi que le constructeur de l’avion Mc Douglas.
La délégation algérienne s’est aussi rendue sur le lieu du drame dans la région de Gossi (Mali). Sur les lieux, la police scientifique et les experts auront constaté d’autres éléments indispensables pour l’enquête.
En ce sens, les autorités algériennes se sont montrées prudentes et objectives en affirmant que l’enquête devrait déterminer les causes du crash.
Certaines parties, notamment les médias français veulent faire admettre l’hypothèse d’un acte terroriste, alors que les premiers éléments de l’enquête n’ont rien révélé.
En ce sens, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait exclu que le crash soit dû à un attentat terroriste. D’autres experts, algériens et étrangers ont défendu la même thèse. Ils ont expliqué que le lieu du crash est réputé comme étant une région où les conditions météorologiques sont compliquées et extrêmement difficiles.
En ce sens, l’Algérie grâce à sa diplomatie et une communication bien maitrisées, aura empêché qu’un crash d’avion soit exploité par des parties à des fins bassement politiciennes.