L’Algérie a été le premier pays à mettre en garde la communauté internationale contre la recrudescence du terrorisme après les événements survenus en Afrique et au Moyen-Orient, ou ce qui est appelé «Printemps arabe». L’Algérie a été aussi la première à appeler à la mise en place d’une nouvelle stratégie pour mener une lutte efficace contre le terrorisme.
Aujourd’hui, c’est à juste titre que l’Union africaine fait sienne toutes les actions initiées par l’Algérie dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, mais aussi en matière de réconciliation et de concorde entre les peuples. Il y a trois années, l’Algérie était le premier pays à appeler à adopter une nouvelle stratégie de lutte antiterroriste.
Le «Printemps arabe» a fini par provoquer des changements radicaux dans la région nord-africaine et au Moyen-Orient. La chute du régime d’El Gueddafi en Libye, la destitution des présidents égyptien et tunisien ainsi que la guerre fratricide en Syrie, sont autant de facteurs qui ont encouragé le terrorisme à se redéployer.
En ce sens, le terrorisme a vu ses tentacules gagner du terrain puisque de nouveaux groupes criminels ont été créés et ont envahi d’autres pays. A la faveur de l’armement lourd récupéré auprès des milices libyennes suite à la chute du régime d’El Gueddafi, la région de l’Afrique du Nord et du Sahel ainsi que l’Afrique de l’Ouest se trouvent infestées par des groupes terroristes dangereux et armés jusqu’aux dents.
Cette nouvelle donne a permis à des groupes terroristes multinationaux de mener des tentatives de déstabilisation contre l’Algérie.
A ce titre, l’agression de Tiguentourine et les groupes terroristes arrêtés au Sud du pays, aux frontières avec la Libye, dénotent de la volonté de ces criminels de nuire à l’Algérie.
Pis encore, des foyers de tensions sont créés aux frontières de l’Algérie, à savoir en Tunisie, en Libye et au Mali. A l’évidence, l’Algérie est restée et restera fidèle à ses principes de non-ingérence dans les affaires internes de pays souverains.
Toutefois et compte tenu de l’ampleur pris par le phénomène du terrorisme, l’Algérie avait proposé à ses partenaires africains, européens et américains d’adopter une nouvelle stratégie à même de contrecarrer l’extension que connait le terrorisme, après le «Printemps arabe».
Cette stratégie consiste notamment en une action concertée entre les différents services de sécurité des pays partenaires.
L’Algérie avait déjà initié plusieurs rencontres ayant regroupé les états-majors des pays africains ainsi que les représentants des services de renseignement et de sécurité du continent car la lutte contre le terrorisme nécessite la conjugaison des efforts de l’ensemble des pays.
Il s’agit d’une stratégie devenue nécessaire et inévitable du fait de «l’évolution» du phénomène du terrorisme, entretenu par le paiement des rançons et la récupération de l’arment des régimes destitués.