
Le président de la République avait annoncé, dans un discours à la nation, un certain 16 avril 2011, que des réformes allaient être engagées. Il avait choisi cette date hautement symbolique, qui est la Journée nationale du savoir pour faire cette annonce. Une année plus, soit le 19 mai 2012, le chef de l’Etat avait affirmé dans un discours à Sétif qu’il fallait passer le flambeau aux jeunes et que le temps de l’actuelle génération, qui est au pouvoir, est révolu.
C’était à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de l’étudiant.
Aujourd’hui, les résultats de ces réformes sont palpables sur le terrain. Mieux encore, ces réformes se poursuivent pour aboutir à la révision du texte fondamental du pays, à savoir la Constitution. Il s’agit en fait d’un processus de réformes ayant touché tous les secteurs, allant de la justice à la sécurité en passant par l’Etat-civil et la, Sécurité sociale !
Sur le plan politique, ces réformes ont permis de promulguer des lois allant dans le sens de renforcer la démocratie en Algérie. C’est à la faveur de la loi sur les partis politiques que des agréments ont été délivrés à plusieurs partis qui sont venus activer sur la scène politique. Des partis qui activent aujourd’hui en toute démocratie et dont certains sont représentés au sein du Parlement.
La nouvelle loi électorale a également ouvert la voie aux parties et à de simples citoyen de se porter candidat à la députation voire à la présidence de la République et à d’autres postes, alors que la gent féminine a été encouragée à s’investir dans l’activité politique en bénéficiant de quotas au sein des Assemblées élues.
Pour ce qui est de l’Armée et de la sécurité, des réformes ont été initiées pour professionnaliser l’Armée nationale populaire.
En plus de sa mission d’assurer la sécurité du territoire, l’ANP s’est lancé dans l’industrie. Il en est de même pour la Sûreté nationale qui poursuit son processus de modernisation dans le cadre des réformes globales lancées en Algérie.
Toutefois, ces réformes tous azimuts semblent susciter des incompréhensions mais aussi des manipulations chez certaines parties.
Cela nous rappelle étrangement la période du terrorisme, durant laquelle certaines parties n’évoquaient vis-à-vis de l’étranger que les disparus et le «qui tue qui», que le phénomène du terrorisme avait touché et meurtri toutes les couches de la société.
A l’évidence, des analyses et commentaires ont carrément dévié, et ce qui a amené la présidence de la République à rendre public un communiqué dans lequel elle explique la poursuite du processus des réformes entamées en 2011. De son côté, Ahmed Ouyahia, en sa qualité de ministre d’Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, mais aussi secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) a tenu à remettre les pendules à l’heure ! Il a lancé sa célèbre expression que «le Président Bouteflika n’est pas Néron», l’empereur soupçonné d’avoir brûlé Rome.
Une phrase lourde de sens à ceux qui veulent brûler l’Algérie par leur nostalgie aux années de la violence, de l’instabilité et des périodes de transition !
Kamel Cherif