Les talibans affrontaient lundi les forces afghanes aux portes de Kunduz, grande ville stratégique du nord de l'Afghanistan, au moment où d'autres groupes liés au groupe terroristes autoproclamé "Etat islamique" (EI/Daech) commencent à défier eux aussi les troupes gouvernementales dans le pays,
Ces offensives concomitantes poussent dans leurs retranchements le gouvernement d'union nationale du président Ashraf Ghani, arrivé au pouvoir il y a tout juste un an, ainsi que sa police et son armée.
L'armée afghane, surmenée, ne peut guère plus compter sur l'appui des troupes étrangères de l'Otan, qui a retiré ses troupes de combats du pays en décembre dernier et n'y maintient plus que 13.000 soldats cantonnés à des missions de conseil et formation.
Lundi matin, les troupes afghanes affrontaient les talibans dans les faubourgs de Kunduz, ville située à moins de 100 km de la frontière avec le Tadjikistan.
Ce n'est pas la première fois que ce verrou stratégique est menacé par les talibans cette année: en avril puis en juin, ils étaient parvenus à quelques kilomètres de la ville avant d'être repoussés.
La ville est déserte et les habitants se terrent chez eux, selon les mêmes sources. "Les forces de sécurité parviennent à repousser" les assaillants, dont 20 ont été tués, a assuré dans la matinée Sayed Sarwar Hussaini, porte-parole de la police de la province de Kunduz, cité par l'AFP.
Source : APS