La nécessité de la mise en place d'un gouvernement d'union nationale en Libye doté de larges prérogatives pour assumer la transition dans ce pays a été réaffirmée vendredi à New York par le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel.
"La communauté internationale a ainsi démontré qu'elle est consciente qu'il ne saurait y avoir d'alternative à une solution négociée basée sur la signature de l'accord déjà finalisé et l'émergence d'un gouvernement de large union nationale doté de larges prérogatives pour assumer une transition et conduire la Libye sur la voie de la mise en place de ses institutions nationales", a déclaré M. Messahel dans son intervention à l'occasion d'une réunion de haut niveau sur la Libye.
"C'est ainsi que la communauté internationale et tous les acteurs libyens sont interpellés par l'urgence que dicte l'arrivée à terme de la législature en cours", a-il souligné, faisant observer qu'une telle situation "ouvrirait la voie à un vide juridique et institutionnel risquant ainsi de plonger ce pays voisin dans l'incertitude et un avenir immédiat incontrôlable".
"Notre rôle et devoir à tous, en ces moments difficiles, est d'accompagner cette mise en ordre de la +Maison Libye+ et de veiller à la préservation de la cohésion de son peuple et l'intégrité de son territoire", a affirmé M. Messahel, relevant que "faute d'un accord, il est évident que le grand perdant sera le peuple libyen et le grand gagnant le terrorisme et ses connections qui, comme tout le monde le sait, se nourrit et se développe dans des situations de chaos".
Pour le ministre, "aujourd’hui plus que jamais, les acteurs libyens, présents à New York, doivent relever le défi et ils ont en sont capables", estimant, en outre, que la communauté internationale "doit faire preuve de détermination et d'engagement dans le parachèvement d'un processus si difficilement et patiemment négocié".
Dans le même sillage, il a réaffirmé que "l'Algérie, en raison du voisinage, de l'histoire et des liens civilisationnels et culturels multidimensionnels qu'elle partage avec ce pays frère et voisin, continuera à conjuguer ses efforts avec ceux de la communauté internationale et du voisinage".
Le ministre a rappelé que l'objectif de l'Algérie "c'est de voir la paix, la stabilité et la sécurité continuer à cimenter les aspirations de nos peuples, à vivre dans une région apaisée et tournée résolument vers l'édification d'un espace de fraternité et de coopération".
Qualifiant cette réunion sur la Libye de "cruciale", M. Messahel a rendu "hommage", au nom de l'Algérie, au représentant spécial du SG de l'ONU, Bernardino Leon et à son équipe pour "les efforts inlassables qu'ils n'ont cessé de déployer depuis une année afin de parvenir au parachèvement du processus de règlement politique de la crise qui affecte ce pays frère et voisin".
Il a également rendu hommage à la "détermination" de la plupart des acteurs libyens, "qui, conscients des enjeux, ont placé l’intérêt de leur pays au-dessus de toute autre considération".
M. Messahel a rendu hommage aussi aux pays voisins et à la Communauté internationale pour leurs efforts d'accompagner "loyalement" et "avec détermination" ce processus.
(APS)