Les prix du pétrole montaient lundi en cours d'échanges européens, encouragés notamment par une baisse prononcée du nombre de puits de forage en activité aux Etats-Unis.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 48,74 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 61 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 56 cents à 46,10 dollars.
"Le rebond des cours qui a commencé vendredi (en fin d'échanges américains) a été déclenché par le fait que la Russie poursuit les interventions militaires en Syrie et par les chiffres de Baker Hughes sur l'activité de forage aux Etats-Unis", notaient les analystes de Commerzbank.
Dimanche, pour le cinquième jour consécutif, les avions russes ont mené des frappes dans le pays ravagé par quatre ans et demi de conflit, détruisant, assure Moscou, des positions du groupe Etat islamique (EI).
Par ailleurs, selon des statistiques hebdomadaires de la société de services pétroliers Baker Hughes? le nombre de puits de forage pétroliers aux Etats-Unis a baissé de 26 unités, atteignant 614 puits.
"C'est la cinquième baisse hebdomadaire consécutive et le déclin le plus prononcé depuis le mois d'avril", soulignaient les analystes de Commerzbank, qui notaient également que l'activité de forage dans le pays était à son plus bas niveau depuis août 2010.
Mais parallèlement, les marchés demeuraient déstabilisés par le nombre jugé décevant de créations d'emplois en septembre aux Etats-Unis (142.000 nouveaux emplois nets).
Certains les considèrent comme un signe de la contagion aux Etats-Unis de la morosité économique globale, laquelle serait synonyme d'une baisse de la demande d'or noir chez le plus grand consommateur de brut au monde.
Ainsi, les prix du pétrole continuaient-ils de s'échanger dans une fourchette étroite, "le Brent n'arrivant pas à dépasser les 50 dollars le baril", expliquait Brenda Kelly, de London Capital Group.
(APS)