Le président colombien Juan Manuel Santos a indiqué lundi que son pays prévoyait une aggravation de la sécheresse à partir de décembre et jusqu'en mars 2016 en raison du phénomène d'El Niٌo et a appelé à faire des économies d'eau et d'énergie.
"Nous devons affronter la sécheresse dès maintenant et jusqu'à mars prochain (...) Ce qui nous attend va être très dur", a déclaré Juan Manuel Santos devant des agriculteurs réunis à La Vega (centre), une des régions de Colombie les plus affectées par le manque d'eau et les incendies depuis plusieurs mois.
L'Institut météorologique national (IDEAM) a pour sa part qualifié El Niٌo de "phénomène fort", précisant que les pluies ont diminué de près de 60% dans le centre et le nord du pays.
Au cours du dernier mois, 70 incendies quotidiens ont été répertoriés, 3.812 depuis le début de l'année, dont 60% ont dévasté des zones cultivées, selon le chef de l'Etat.
M. Santos a ajouté que le niveau des cours d'eau baissait au point d'affecter la navigation sur la Magdalena, une des principales rivières du pays. "Il va y avoir pénurie", a-t-il mis en garde.
Des restrictions d'eau sont déjà en vigueur dans 238 des 1.100 municipalités colombiennes.
Le président a appelé les habitants à économiser l'eau et à se protéger de maladies comme la dengue, le chicunguٌa et le paludisme, propagées par les moustiques qui se multiplient dans les eaux stagnantes.
Le phénomène d'El Niٌo se traduit par un réchauffement des eaux de l'océan Pacifique équatorial et peut causer fortes sécheresses ou violentes précipitations selon les régions. Cette année, son effet est aggravé par le changement climatique, selon des experts.
(APS)