Les dettes à recouvrer par l’antenne d’Ain Temouchent de l’Algérienne des eaux (ADE) sont estimées à 245.323.557,15 millions DA, a-t-on appris mercredi lors de la session d’automne de l’Assemblée populaire de wilaya (APW).
Ces créances se répartissent entre l’administration, les industriels et les commerçants notamment avec un montant de 97.697.283,20 DA et les clients ordinaires avec 147.626.273,95 DA, a indiqué Mme Amamra Fatima, présidente de la commission de l’agriculture, de l’hydraulique, des forêts et de la pêche de l'APW.
Parmi les dettes de la première catégorie de clients, celles de l’adminsitration (55,319 millions DA), des commerçants (7,270 millions) et des industriels (10,044 millions). Les 42.922 clients ordinaires doivent, pour leur part, l’équivalent de 119.380 factures impayées, a-t-on ajouté.
Le directeur de l’hydraulique a indiqué, pour sa part, que l’antenne locale de l’ADE gère l’eau potable au niveau de 26 communes sur les 28 que compte la wilaya, alors que pour le volet assainissement, l’antenne de l’Office national de l’assainissement (ONA) gère la totalité des réseaux des 28 collectivités locales de la wilaya.
Actuellement, un quota quotidien de 230 litres pour chaque citoyen de la wilaya est servi contre seulement 67 l/j en 1999, a ajouté M. Hamel Mourad.
Cela grâce à la station de dessalement de Beni Saf qui produit 200.000 m3/jour d’eau et les 236 réservoirs d’eau réalisés à travers la wilaya d'une capacité de 114.000 mètres cubes, a-t-il souligné signalant qu'un taux de fuite de 10 pour cent est relevé au niveau des réseaux d’AEP qui alimentent 99 pour cent des foyers. Par ailleurs, le projet de réalisation du barrage d’Oued Berkèche (13 millions m3), dont l’étude a été achevée et qui devait être lancé cette année, est tombé sous le coup du gel, a déclaré le même responsable.
Intervenant à ce sujet, le wali, Hamou Ahmed Touhami a mis l’accent sur la levée du gel opéré sur les demandes d’autorisations de forage de puits, indiquant que, depuis sa venue à la tête de cette wilaya, plus de 100 autorisations ont été signées sur un total de 500 demandes recensées. Ces autorisations concernent, principalement, les zones éparses non encore alimentées par l’ADE.
Tout en déclarant que le montant des créances de l’administration auprès de l’ADE est "énorme", le responsable de l’exécutif a insisté sur le règlement de ces dettes.
"Le prix de revient de l’eau est de 100 DA par litre et le citoyen ne paie que six dinars", a-t-il rappelé.
D'autre part, il a instruit le responsable de l’ONA de poursuivre les opérations de curage des avaloirs et des réseaux d’assainissement en prévision de la saison de pluie, avec la levée immédiate des déchets récupérés.
Ouverte mardi, cette session d’automne aborde également la situation de l’habitat rural au niveau de la wilaya d’Ain Temouchent.
(APS)