Les prix du pétrole grimpaient vendredi en cours d'échanges européens, stimulés par le retour du risque géopolitique et un affaiblissement du dollar, lesté par le compte-rendu de la Réserve fédérale américaine.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 53,61 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 56 cents par rapport à la clôture de jeudi. Le Brent est monté vers 05H15 GMT à 54,00 dollars, son plus haut niveau depuis fin août.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 96 cents à 50,39 dollars. Le cours du baril de WTI est monté vendredi vers 05H15 GMT à 50,58 dollars, son niveau le plus élevé depuis fin juillet.
Les cours du brut poursuivaient leur rebond vendredi, le Brent étant dans la course pour sa plus grosse hausse hebdomadaire depuis le mois de mars 2009, d'après les analystes de Commerzbank.
Ce rebond a été provoqué par la faiblesse du dollar, lesté par le compte-rendu de la Réserve fédérale américaine (Fed) dans lequel l'institution a fait part d'inquiétudes sur le ralentissement de l'économie internationale, soutenait les cours du pétrole vendredi.
En effet, les accès de faiblesse du billet vert tendent à aider les cours du brut car ils rendent plus attractifs car moins onéreux les achats de pétrole libellés en dollar pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les cours ont été soutenus aussi par l'intervention militaire en Syrie et les inquiétudes autour d'une contagion du conflit au Moyen-Orient et ses conséquences négatives pour la production de pétrole dans la région.
Les analystes soulignent ainsi le retour du risque géopolitique qui est d'ailleurs l'un des facteurs à l'origine du rebond des cours du brut cette semaine.
Enfin, les investisseurs misant sur un rééquilibrage prochain du marché ont accueilli favorablement l'annonce par le Venezuela d'une réunion technique entre pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et pays hors-Opep le 21 octobre.
Dans le contexte actuel de prix bas de l'or noir, les finances de certains pays producteurs sont mises à mal, et le Venezuela a appelé à plusieurs reprises à ce que les pays producteurs se réunissent afin de discuter ensemble d'éventuelles coupes de production.
(APS)