Les cours du pétrole poursuivaient leur repli mercredi en fin d'échanges européens, lestés par une forte augmentation des stocks américains de brut et une stagnation de la production aux Etats-Unis.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 48,01 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 70 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 1 dollar à 45,29 dollars.
Les statistiques hebdomadaires décevantes sur l'augmentation des stocks de brut aux Etats-Unis et la stagnation de la production américaine étaient à l'origine de ce déclin, le plus bas depuis près de trois semaines.
Lors de la semaine achevée le 16 octobre, les réserves commerciales de brut ont en effet progressé de 8 millions de barils pour atteindre 476,6 millions de barils, alors que les experts s'attendaient à une hausse de 3,75 millions.
Pour Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank, cette forte hausse des stocks est imputable à une augmentation des importations de brut.
"Les réserves de pétrole sont désormais supérieures de 110 millions de barils à la moyenne des cinq dernières années, ce qui limite tout rebond des prix", notait-il.
En outre, décevant les espoirs des investisseurs, la production américaine est restée stable à 9,096 millions de barils par jour (mbj), même si, soulignait M. Hansen, un ralentissement plus important est en marche, quoiqu'il ne soit pas encore visible.
Le marché a toutefois trouvé quelque réconfort dans le fait que les stocks d'essence ont chuté davantage que ce à quoi s'attendaient les analystes, sur fond de hausse de la demande de raffinage, expliquait Ole Hansen.
(APS)