Les prix du pétrole s'affichaient en petite hausse vendredi en cours d'échanges européens, surfant sur le regain de vigueur des marchés boursiers, mais restant pénalisés par la hausse du dollar.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord valait 48,44 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en progression de 36 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) prenait 17 cents à 45,55 dollars.
Les cours du Brent et du WTI semblaient se consolider après leur léger rebond de la veille, les investisseurs trouvant quelque réconfort dans la baisse des stocks d'essence et de produits distillés aux Etats-Unis.
La bonne santé du dollar et une situation persistante d'excès d'offre sur le marché rendaient néanmoins cette progression fragile.
Selon des analystes, le soutien des cours pourrait venir des stocks américains d'essence qui, contrairement aux stocks de brut qui ont fortement augmenté la semaine dernière, ont décliné plus que prévu de 1,5 million de barils.
"Si ce sont réellement les réserves d'essence qui tirent le marché vers le haut, alors ce devrait être un soutien de courte durée dans la mesure où les stocks de ce produit se situent à un niveau confortable historiquement", ajoutaient les analystes.
Ainsi, pour Augustin Eden, analyste chez Accendo Markets, les marchés pétroliers ont peu évolué depuis jeudi, et dans l'ensemble le WTI et le Brent restent sur une tendance baissière depuis le 9 octobre.
"Il n'y a aucun nouveau facteur sur l'offre, ce qui signifie que le monde est toujours dans une situation de surabondance tandis qu'un dollar plus fort menace depuis que la politique monétaire de la zone euro a poussé les investisseurs obligataires à traverser l'Atlantique", soulignait-il.
Le dollar s'est effectivement nettement renforcé jeudi, notamment face à l'euro, après que la Banque centrale européenne (BCE) a indiqué qu'elle serait disposée en décembre à agir si nécessaire pour soutenir l'économie, au prix d'un affaiblissement de l'euro.
Mais à moyen terme, plusieurs analystes se montraient relativement optimistes sur les chances d'une reprise des cours de l'or noir, estimant que la forte hausse des stocks de brut aux Etats-Unis est en grande partie imputable à la saison de maintenance des raffineries, qui distillent dès lors moins de pétrole.
(APS)