La Commission européenne devrait prendre la crise des réfugiés en considération au moment d'évaluer les budgets de certains de ses pays membres, a affirmé lundi le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem.
"Pour certains pays, il existe un risque de déraillement du budget et dans ces cas-là, la Commission européenne, et je pense qu'elle va le faire, devrait prendre ces circonstances exceptionnelles en considération", a indiqué M. Dijsselbloem lors d'une conférence de presse à La Haye.
"Certains pays n'accueillent presque pas de réfugiés alors que d'autres ont une marge fiscale suffisante" pour en accueillir sans dépasser le budget.
"Il faut qu'existe un lien direct entre les dépenses supplémentaires et le grand nombre de réfugiés accueillis", a-t-il ajouté, sans donner les noms des pays concernés.
Evoquant les îles où débarquent chaque jour des milliers de personnes, M. Dijsselbloem a souligné que "la Grèce ne peut y faire face seule et nous devons faire tout ce que nous pouvons pour l'aider".
Jeroen Dijsselbloem a par ailleurs indiqué qu'Athènes et ses créditeurs "avaient encore beaucoup de travail" sur la dette du pays pour parvenir à un accord sur les termes exacts de l'aide accordée à la Grèce pour remettre son économie sur les rails.
(APS)