Les travaux du Forum d'Alger-2015 qui ont débuté, dimanche à Alger, avec la participation des bâtonnats d'Alger et de Paris en vue d'échanger leurs expériences en matière de textes législatifs, réglementaires et de pratiques judiciaires, notamment dans les investissements financiers ont pris fin lundi.
Dans des déclarations à la presse, les bâtonniers d'Alger et de Paris, respectivement Abdelmadjid Sellini et Pierre Olivier Sur, se sont félicités de la tenue de cette rencontre qu'ils ont qualifiée de "réussite", estimant que ce forum renforcera la coopération entre les deux parties en matière de formation des avocats algériens et français dans les deux pays.
A cette occasion, M. Sur a souligné que les avocats de son bâtonnat ont besoin d'une formation en la charia notamment pour ce qui est du code de la famille algérien.
Il a indiqué dans le même contexte que les avocats algériens bénéficieront quant à eux de formations spécialisées dans les domaines de gestion des affaires, des investissements, des transactions bancaires et de l'économie en général.
Le bâtonnier de Paris a par ailleurs souligné que ce forum qui a vu la participation de 170 avocats français et 300 avocats algériens, donnera naissance à un partenariat fructueux entre les deux pays d'autant plus, a-t-il dit, que le code français de la profession d'avocat permet aux avocats algériens de faire leur plaidoyers devant les tribunaux français et d'exercer leur activité de manière permanente s'ils sont détenteurs du certificat d'aptitude à la profession d'avocat (CAPA) avec la maîtrise de la langue française.
De son côté, M. Sellini a précisé que le code algérien de la profession d'avocat permet à l'avocat français d'exercer son activité en Algérie à condition de collaborer avec un bureau d'avocat algérien sans toutefois passer d'examen.
Il a indiqué que les avocats français jouissent d'une grande expérience concernant le code des affaires et des marchés publics et à tout ce qui a trait à l'investissement et à l'économie, une expérience acquise notamment, a-t-il dit, du fait de côtoyer leurs pairs anglo-saxons expérimentés en la matière.
Concernant les bureaux étrangers exerçant en Algérie sous le titre de "bureau de consultation juridique" au profit d'entreprises économiques algériennes, M. Sellini a rappelé qu'il y a actuellement deux bureaux français.
Il a estimé dans ce sens que certaines grandes entreprises algériennes recourent à ce type de bureau bien que l'Algérie ait des bureaux expérimentés en la matière et a même de défendre les intérêts de ces entreprises.
(APS)