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Assurance : Les entreprises devraient évaluer leurs risques avant de s'assurer

Publié par DK News le 10-11-2015, 23h43 | 246
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Des responsables à la Société nationale des assurances (SAA) ont appelé, mardi à Alger, les chefs d’entreprises à intégrer le management des risques dans leur stratégie globale de gestion afin d’éviter le "gaspillage" en termes d’assurance et de réassurance.

"Les chefs d’entreprises viennent chez nous sans pour autant recenser leur patrimoine à risque et sans aucune évaluation précédente des risques potentiels. Ils s’attendent à ce que nous, assureurs, le ferons à leur place", a observé M. Omar Akchiche, conseiller à la SAA lors d’un séminaire sur le management et l’assurance des risques au sein de l’entreprise.

Cependant, poursuit-il, ces entrepreneurs connaissent, mieux que leurs assureurs, le type de risques auxquels est affronté leur patrimoine et peuvent, en cas d’adoption d’une démarche de "risk management", éviter de souscrire à des garanties inutiles et laisser à côté des couvertures utiles, comme c’est le cas pour beaucoup de PME aujourd’hui.

Ils « éviteront ainsi le gaspillage en assurance et éviteront donc aux sociétés d’assurance le gaspillage en termes de réassurance », a-t-il soutenu en regrettant que les assureurs recourent à des réassurances coûteuses pour couvrir de gros risques dont les garanties sont parfois inutiles du fait de la très faible probabilité de survenance du risque concerné.

Ainsi, et pour une maîtrise rationnelle des risques aléatoires, c’est à dire tous les risques auxquels est confronté une entreprise à l’exception des risques spéculatifs lesquels sont liés à l’action d’entreprendre et donc inassurables, M. Akchiche conseille aux entrepreneurs d’adopter un modèle de risk management articulé autour de trois étapes.

En essayant d’avoir à priori des réponses à la question « que dois-je faire pour survivre en cas de sinistre ?», ces managers doivent d’abord inventorier tout leur patrimoine exposé aux risques en accordant une attention particulière aux points névralgiques et dangereux et en recensant également les faits générateurs des éventuelles pertes et dommage, recommande le même expert.

Ensuite, les chefs d’entreprises sont appelés à évaluer les dommages prévisibles en déterminant le sinistre maximum possible (le SMP) et le sinistre raisonnablement escompté, deux indicateurs de riskmanagement très connus à l’échelle internationale, selon M. Akchiche.

Enfin, les gestionnaires d’entreprises doivent compléter leur démarche de management des risques en définissant les éventuels choix de décision face à un risque tout en travaillant pour réduire la probabilité de survenance d’un sinistre, le cas échéant, ou, du moins, limiter son intensité et l’étendue des pertes qu’il peut engendrer.

Quant à l’enjeu économique d’une telle démarche, il apparaît clairement dans le rôle socioéconomique de l’entreprise, un rôle qui doit être assumé de façon pérenne dans un environnement à risques multiples a, de son côté, souligné M. Nacer Sais, PDG de la SAA.

"Les risques aléatoires peuvent causer à l’entreprises des pertes en parts de marchés ou en clientèles comme ils peuvent carrément la faire disparaître.

Et pour éviter le pire, le manager doit absolument s’adresser à sa compagnie d’assurance en connaissance de causes», a poursuivi M. Sais.

Leader du marché des assurances en Algérie avec une part de marché de 23%, soit la première parmi les 15 sociétés d’assurance dommages de la place, la SAA détient à elle seule 32% de l’assurance automobile du pays.

Pour essayer de compenser la stagnation de la branche automobile en 2015 du fait du recul des importations de véhicules, la société, déclare M. Sais, ambitionne d’élargir son portefeuille en développant les garanties aux risques des entreprises qui génèrent actuellement à la société un chiffre d’affaires de 5 milliards (mds) de DA et lui coûtent 1,5 md de DA/an en réassurance.

En 2014, la SAA a réalisé un chiffre d'affaires global de 26,5% (23% du marché des assurances), en croissance de 3,4% par rapport à 2013. Ses indemnisations ont par ailleurs porté sur 377.366 dossiers en 2014 pour un montant global de 15,8 mds de da.

La société table sur une croissance de 4% de son chiffre d'affaires pour 2015, contre des précédentes prévisions de croissance de 9%.

(APS)

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