Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a souligné mardi soir la nécessité d'une augmentation annuelle de 3% des salaires de base pour la relance économique du pays, rapportent des médias.
"Il faut faire en sorte que le salaire minimum progresse de 3% chaque année", a déclaré M. Abe au cours d'une réunion sur l'économie nationale.
Le salaire minimum n'est pas uniformisé à l'échelle nationale au Japon, mais il est en moyenne de 798 yens (6,10 euros) par heure, un montant que le Premier ministre veut voir grimper à 1.000 yens à moyen terme, soit dans une dizaine d'années selon le ministre de la Revitalisation économique, Akira Amari.
Cette volonté est un élément de la stratégie de M. Abe pour que soit réalisée l'ambition affichée dernièrement d'élever le produit intérieur brut du Japon à 600.000 milliards de yens à l'horizon 2020, ce qui signifie qu'une croissance nominale de 3% par an est nécessaire.
Le Premier ministre souhaite que soit améliorée la compétitivité des petites et moyennes entreprises qu'il a promis d'aider en ce sens, mais ces dernières jugent en l'état difficile d'élever davantage les rémunérations puisqu'elles subissent aussi la pression de leurs clients qui réclament des baisses de prix.
M. Abe promet en échange aux entreprises d'accentuer la réduction des impôts déjà amorcée pour placer les sociétés japonaises sur un pied d'égalité avec des rivales à l'étranger dont l'imposition est souvent moins élevée.
(APS)