Les cours du pétrole baissaient vendredi en fin d'échanges européens, dans un marché focalisant de nouveau son attention sur les problèmes d'offre surabondante d'or noir alors que les tensions géopolitiques se modéraient.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord valait 44,93 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en repli de 53 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 1,02 dollar à 42,02 dollars.
"Les cours du pétrole ont effacé une partie des gains enregistrés au début de la semaine", observaient les analystes de Commerzbank, pour qui "les inquiétudes géopolitiques se sont quelque peu calmées".
La France et la Russie ont décidé jeudi de "coordonner" leurs frappes aériennes en Syrie contre l'Etat islamique (EI), à l'issue d’un entretien à Moscou entre le président russe Vladimir Poutine et le président français François Hollande.
La rencontre entre les deux hommes est intervenue au moment où la Russie et la Turquie traversent une grave crise après le crash mardi d'un bombardier russe abattu par la Turquie ayant provoqué de vives tensions entre les deux pays.
L'incident a un temps fait craindre une dégradation de l'approvisionnement d'or noir car le pétrole en provenance de Russie transite notamment par le détroit turc du Bosphore avant d'atteindre la Méditerranée et avait ainsi permis aux cours de nettement rebondir mardi.
"Ainsi, les opérateurs sur les marchés se concentrent à nouveau sur la surabondance de l'offre, qui devrait rester en place pendant une grande partie de l'année 2016 et se traduire par de nouvelles hausses de réserves", commentaient les experts de Commerzbank.
Depuis deux mois, les stocks américains de brut s'étoffent en continu, même si leur progression a quelque peu freiné la semaine dernière, avec une hausse d'un million de barils.
De plus, "la météo n'aide pas actuellement: les températures prévues pour les prochains jours (en Europe de l'Ouest) sont plus douces que de saison, ce qui devrait se traduire par de nouvelles hausses des réserves du fait d'une demande de fioul de chauffage basse" et les Etats-Unis sont dans une situation équivalente, prévenait-on chez Commerzbank.
(APS)