Le président américain, Barack Obama, a déclaré lundi que les frappes menées par la coalition militaire internationale en Irak et en Syrie ont visé avec succès des dirigeants de l’organisation autoproclamée "Etat Islamique" (Daech/EI).
« Nous sommes en train de porter des coups plus fort qu’avant à Daech », a déclaré Obama après une réunion tenue au Pentagone avec le Conseil de sécurité américain.
« Les dirigeant de l’EI ne peuvent plus se cacher, notre prochain message pour eux est simple : vous êtes les prochains », a ajouté le président américain dans un discours musclé après cette réunion programmée pour expliquer sa stratégie de lutte contre Daech.
Obama devrait également assister cette semaine à une séance d’informations au centre américain du contreterrorisme, dans une tentative de convaincre les américains du bien-fondé de sa stratégie contre l’EI, contestée par les républicains qui demandent sa refonte.
Après une série de revers, la coalition internationale, menée par les États-Unis, a revendiqué ces derniers jours des progrès majeurs, arrachés dans des territoires contrôlés par l’EI avec l’élimination de plusieurs de ses dirigeants influents.
La maison Blanche se vante déjà des exploits réalisés dans ce sens en publiant le bilan de la coalition militaire qui a mené jusqu’ici 8.860 raids aériens contre des positions de Daech, dont 5.800 frappes en Irak et 3.000 en Syrie.
Mais les progrès réalisés à Ramadi en Irak ont été lents, poussant Barack Obama à faire un appel international pour intensifier l’action militaire dans cette région, contrôlé par Daech.
Pour renforcer les troupes de la coalition, Obama a autorisé d’envoyer une force expéditionnaire en Irak et en Syrie mais a campé sur sa position de refus de toute intervention terrestre américaine.
« Le peuple américain est assez intelligent pour savoir quand quelque chose fonctionne ou pas. Il est évident que la stratégie actuelle du président ne fonctionne pas », a déclaré Kevin McCarthy le chef de la majorité républicaine au Sénat, juste après l’apparition d’Obama au Pentagone.
Mais la Maison Blanche a affirmé que sa stratégie de lutte contre Daech à l’interieur du pays ne donnerait ses fruits que si le Congrès accepte d’apporter son soutien à la proposition d’une loi fédérale qui interdirait la vente des armes à feu aux personnes suspectés de terrorisme.
Entre 2004 et 2014, 2000 personnes inscrites aux listes fédérales des personnes suspectées de terrorisme à surveiller ont réussi à acheter des armes, selon les chiffres de la Maison Blanche.
Mais la demande des démocrates pour encadrer la détention des armes à feu s’annonce compliquée tant que le puissant lobby américain des armes, menée par la Nationale rifle association (NRA) tend à bloquer toute législation sur le sujet au congrès contrôlé par les républicains.
La Maison Blanche a aussi sollicité le Congres à voter en faveur du maintien des opérations militaires contre l’ةtat islamique.
(APS)