Les prix du pétrole oscillaient à proximité de l'équilibre vendredi en cours d'échanges européens, dans un marché sans direction où l'excédent d'offre continue de peser à l'approche de période des fêtes de fin d'année.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 37,22 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 15 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier perdait en revanche 7 cents à 34,88 dollars.
On peut s'attendre vendredi "à ce que les fonds d'investissement prennent les bénéfices accumulés au cours des dernières semaines en jouant sur la baisse des cours", prévenait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
Les cours du Brent et du WTI, qui ont chuté en début de semaine à leurs plus bas niveaux en près de sept ans, évoluaient vendredi dans des directions divergentes.
"La décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) n'a clairement eu aucun effet sur l'environnement douloureux constant dans lequel évoluent les prix du pétrole", relevait pour sa part Angus Nicholson, analyste chez IG.
La banque centrale américaine a décidé mercredi de relever ses taux d'intérêt pour la première fois depuis 2006, ce qui a eu pour effet de renforcer le dollar mais a globalement peu affecté les marchés des matières premières dans la mesure où cette décision était anticipée par les investisseurs depuis des mois et avait été déjà largement intégrée aux prix.
En revanche, la forte augmentation des stocks américains de brut (+4,8 millions de barils) annoncée le même jour a accentué la pression sur les cours, déjà lestés par les excédents persistants qui inondent le marché.
"Au stade actuel, toute reprise durable des prix du brut semble peu probable avant que l'on commence à voir un déclin constant des stocks de pétrole", ajoutait M. Nicholson.
(APS)