Trois personnes sont mortes vendredi lorsqu'une femme prise en chasse par un membre du comité de vigilance de Nguetsewé, s'est fait exploser dans la région de l'Extrême-Nord du Cameroun, ont indiqué des sources sécuritaires et communautaires.
Adepte présumée de la secte terroriste nigériane Boko Haram, déclarée militairement affaiblie face aux opérations de la coalition menée par le Nigeria, le Cameroun, le Tchad et le Niger visant à l'éradiquer, la femme s'est introduite dans le village en vue de commettre un attentat qui a été évité par un habitant ayant repéré sa présence suspecte vendredi à l'aube.
C'est un membre du comité de vigilance local, un des multiples groupes d'autodéfense communautaire créés sous l'instigation des autorités dans l'Extrême-Nord en appui des forces de défense et de sécurité camerounaises pour cette lutte antiterroriste.
Lancé à la poursuite de la kamikaze présumée, il a été tué dans une explosion causée par la charge que celle-ci portait et qui l'a pulvérisée elle-même aussi et son bébé, dont "le corps a été retrouvé déchiqueté" sur le lieu du drame, a témoigné une source communautaire, confirmant le bilan de trois morts de la tentative d'attentat communiqué par des sources sécuritaires.
La veille, ont en outre rapporté ces dernières, Boko Haram a incendié une série de maisons lors d'une attaque qui n'a cependant pas fait de victime à Miri, autre localité de l'Extrême-Nord proche de la frontière nigériane.
(APS)