Les forces progouvernementales au Yémen ont mis en échec samedi une offensive menée par les rebelles Houthis pour tenter de reprendre des positions perdues au nord-est de la capitale Sanaa, ont indiqué des sources militaires en faisant état d'au moins 20 rebelles tués.
"Les Houthis ont lancé vendredi une offensive en direction de Jebel al-Salb dans la région de Nahim", une zone montagneuse reconquise par les forces loyalistes, "mais ils ont été repoussés samedi matin", a déclaré un chef des forces loyalistes.
"Au moins 20 Houthis ont été tués dans les violents combats engagés depuis la nuit dernière", a indiqué un autre responsable militaire, qui a fait état de victimes parmi ses hommes mais sans en préciser le nombre.
La conquête mardi par les forces loyalistes de Jebel al-Salb, dans la région de Nahim, à quelque 40 km de Sanaa, a ouvert un nouveau front dans le conflit aux environs de la capitale, toujours aux mains des rebelles depuis l'an dernier.
Des renforts en hommes et en matériels, dont des blindés et des chars, ont été acheminés dans le secteur par les forces loyalistes et la coalition militaire arabe, intervenue fin mars au Yémen sous commandement saoudien en soutien au gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi.
Plus au nord, selon des médias, des avions de combat de la coalition ont mené à l'aube plusieurs raids contre des poches de résistance des rebelles à Majzar, une région de la province voisine de Jawf, contrôlée en grande partie par les forces loyalistes, selon un porte-parole de la "Résistance populaire", une force pro-Hadi.
Il a ajouté que ses hommes avaient progressé dans la région d'Al-Ghayl, une autre localité de la province de Jawf, à quelque 20 km au nord-est de Majzar, a ajouté ce porte-parole, Mohamed al-Behaih.
Des frappes aériennes ont également visé des positions des rebelles à Baqim et à Kitaf, deux régions de la province de Saada, le fief des Houthis dans le nord du Yémen, selon des sources militaires loyalistes.
Les opérations militaires se poursuivent, neuf mois jour pour jour après l'entrée en conflit de la coalition arabe, et ce malgré un cessez-le-feu décrété par le gouvernement de M. Hadi et constamment violé.
(APS)