Les cours du pétrole ont terminé en nette hausse mardi à New York, annulant l'essentiel de leurs pertes de la veille dans un marché espérant voir un nouveau reflux des stocks de brut aux Etats-Unis.
Le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en février a gagné 1,06 dollar à 37,87 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Deux choses ont catalysé le mouvement aujourd'hui", a estimé Oliver Sloup, chez iiTrader.com. "D'une part, on anticipe que les chiffres de l'association API ce soir et ceux du ministère de l'Energie demain montreront un nouveau reflux des stocks de brut", a-t-il dit. Et d'autre part, "des investisseurs préparent leurs bilans de fin d'année", soucieux de ne pas s'exposer à des risques inconsidérés en pariant trop sur la baisse des cours.
Pour autant, M. Sloup a souligné que les cours n'avaient guère évolué depuis l'ouverture de lundi, mettant l'amplitude des variations des cours depuis le début de la semaine sur le compte de la faiblesse des volumes d'échange.
Un recul inattendu et considérable des réserves américaines de brut la semaine dernière, à hauteur de 5,9 millions de barils, avait permis aux cours de brièvement rebondir la semaine dernière.
Selon Tim Evans, chez Citi, les stocks de brut pourraient cette fois avoir baissé de deux à trois millions de barils aux Etats-Unis durant la semaine de Noël, alors que ceux de produits pétroliers, essence et fioul de chauffage compris, auraient progressé.
M. Evans ajoutait que "la perspective de températures plus froides en janvier, tant en Europe qu'aux Etats-Unis, aide à porter les cours".
A l'inverse, les températures exceptionnellement douces du mois de décembre avaient pesé sur la demande en fioul de chauffage.
Globalement, le marché continue à s'inquiéter de la surabondance de l'offre en pétrole face à une demande jugée fragile, surtout hors des Etats-Unis.
Lundi, le cours du WTI avait ainsi lâché plus de 3% après la publication d'indicateurs inquiétants en Chine et au Japon et la présentation d'un budget saoudien ne laissant entrevoir aucune mesure de soutien pour le marché.
Ryad, premier exportateur mondial de pétrole, a en effet subi un déficit budgétaire record en 2015 sur fond de chute de plus de 60% des prix du brut depuis l'été 2014.
Des mesures d'austérité ont été décidées pour juguler ce déficit, que des analystes mettent sur le compte de la politique saoudienne consistant à laisser chuter les cours de l'or noir pour ne pas risquer de perdre des parts de marché.
(APS)