Les prix du pétrole ont poursuivi leur baisse, jeudi, à l'ouverture du marché new-yorkais du pétrole, sans le moindre élément d'optimisme au dernier jour d'une année où ils ont encore perdu environ le tiers de leur valeur.
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février perdait 17 cents à 36,43 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
La nouvelle baisse amorcée, mercredi, est due à l'annonce faisant état de l'augmentation aussi bien de la production que des stocks américains de brut, d'essence et de produits distillés au cours de la semaine écoulée, contrairement aux attentes.
"Il n'y a toujours rien de positif pour le marché que nous pourrions voir à l'horizon", a souligné Carl Larry, chez Frost & Sullivan, "aucun sens d'optimisme malheureusement".
Dans un marché très calme, les opérateurs encore actifs hésitaient à prendre une position qui revaloriserait les cours du baril, au vu de la saturation d'un marché inondé de pétrole.
"Les perspectives des cours du pétrole brut en 2016 ne sont pas mirobolantes", prévenait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com. "L'Arabie saoudite prévoit des prix pétroliers encore plus bas l'an prochain, le chef de file de l'Opep ayant annoncé des mesures pour doper ses revenus hors-pétrole et réduire ses coûts. Facteur aggravant, l'Iran est prête à pomper au moins 500.000 barils de pétrole par jour (de plus) dès que les sanctions occidentales sur son pétrole seront levées, ce qui pourrait intervenir au début de 2016", ajoutait-il.
Pour M. Larry, "la situation actuelle ressemble beaucoup à ce qu'on voyait l'année dernière à la même époque, quand on a amorcé un nouveau mouvement de baisse pour le premier trimestre de la nouvelle année".
Le déséquilibre entre l'offre abondante et la demande mitigée en pétrole a aggravé en 2015 une chute des cours entamée l'année précédente.
(APS)