Les marchés mondiaux ont débuté 2016 du mauvais pied, affectés par la fragilité de l'économie chinoise et les tensions géopolitiques au Moyen-Orient.
Après un long week-end d'interruption sur la majorité des places financières, les marchés asiatiques ont donné le ton de la nouvelle année en s'enfonçant immédiatement, sous le coup d'indicateurs chinois soulignant une nouvelle fois la fragilité de la deuxième économie mondiale mais également de la crise entre l'Iran et l'Arabie saoudite.
Les plus touchées ont été logiquement les places chinoises qui ont en outre fait les frais d'un nouveau mécanisme mis en place après le krach de l'été qui a entraîné leur fermeture automatique et prématurée après un effondrement de 7%.
Ce dispositif, entré en vigueur lundi, prévoit que lorsque l'indice CSI300, qui assemble les performances des 300 principales entreprises cotées à Shanghai et Shenzhen, perd ou gagne 7%, les échanges sont suspendus pour le reste de la séance afin d'éviter des "risques systémiques", c'est-à-dire un effet de panique.
Tokyo a pour sa part terminé en baisse de 3,06% et le marchés européens ont tous terminé en sévère repli: à la clôture, Paris a perdu 2,47%, Francfort 4,28% et Londres 2,39%.
A Wall Street, les dégâts ont été moindres, le Dow Jones limitant ses pertes en clôture à 1,58% et le Nasdaq, qui concentre les valeurs technologiques, à 2,08%. L'indice plus large S&P500 a reculé de 1,53%. Toronto a par contre enregistré une perte de seulement 0,64% grâce aux valeurs minières poussées par la hausse de l'or.
Dans ce contexte, une grande partie des investisseurs préféraient jouer la sécurité et se portaient sur le marché obligataire, traditionnel refuge en cas de tempête, ce qui se traduisait par une nette détente des taux d'emprunt.
Celui à 10 ans de l'Allemagne, le fameux Bund, référence du marché, a reculé à la clôture à 0,566% contre 0,629% mercredi dernier à la clôture sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise. Le rendement de l'obligation américaine à dix ans reculait lui à 2,235% contre 2,269% jeudi dernier.
Du côté des changes, l'euro baissait un peu face au billet vert, valant 1,0831 dollar lundi soir contre 1,0855 jeudi soir.
Les tensions géopolitiques n'ont cependant pas réussi à faire repartir le pétrole à la hausse compte tenu d'une offre toujours surabondante sur le marché mondial.
(APS)