Les cours du pétrole se repliaient mardi en fin d'échanges européens en dépit d'un regain de tensions au Moyen-Orient dans un contexte d'excédents d'offre persistants, de demande morose et de dollar fort.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 36,52 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 70 cents par rapport à la clôture de lundi.
A New York, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 46 cents à 36,30 dollars.
Le Brent et le WTI ont connu un début de semaine particulièrement volatil, soutenus un temps par la crise diplomatique qui a éclaté au cours du week-end entre l'Arabie saoudite et l'Iran - et s'est intensifiée les jours suivants-, avant de repartir à la baisse mardi en cours de séance.
"On pourrait en fait trouver très surprenant que les prix du pétrole ne soient pas plus élevés de quelques dollars étant donné les tensions grandissantes entre l'Arabie saoudite, ses alliés et l'Iran", observait Tamas Varga, analyste chez PVM.
La brouille entre l'Arabie saoudite et l'Iran au sujet de l'exécution samedi d'un dignitaire religieux chiite est devenue une crise diplomatique majeure, Ryad et ses alliés sunnites (Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Soudan et le Koweït) ayant rompu ou réduit leurs relations avec Téhéran.
L'Arabie saoudite est le premier producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont l'Iran est également un important membre, aussi certains investisseurs s'inquiétaient-ils de ce que les tensions bilatérales perturbent l'offre de pétrole.
En outre, le renforcement du dollar pesait également sur les cours du brut, libellés en dollars et donc rendus plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises, tout comme "la médiocrité des chiffres sur l'activité industrielle en Chine et aux Etats-Unis" qui, selon des analystes "relance les inquiétudes sur un ralentissement de la demande dans les deux pays plus gros consommateurs de pétrole".
(APS)