Les cours du pétrole ont fini encore en baisse mardi à New York, la crainte de voir les stocks de brut augmenter une nouvelle fois aux Etats-Unis prenant le pas sur l'inquiétude suscitée par la crise entre l'Arabie Saoudite et l'Iran.
A New York, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février a perdu 79 cents à 35,97 dollars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance a perdu 80 cents à 36,42 dollars.
"La baisse est surtout due au fait qu'on attend les nouveaux chiffres (hebdomadaires) sur les stocks" de brut aux Etats-Unis, a expliqué un analyste chez Mizuho Securities.
Selon lui, "c'est probablement la principale raison qui a permis de faire passer au second plan tout le bruit de fond sur ce qui se passe entre l'Arabie Saoudite et l'Iran" et la crise diplomatique d'ampleur régionale à la suite de l'exécution d'un dignitaire chiite par les autorités saoudiennes.
Selon toujours l'analyste de Mizuho Securities, "le marché s'attend généralement à une progression des stocks d'environ un million de barils", venant confirmer les énormes excédents du marché qui plombent le marché depuis un an et demi.
Par ailleurs, les réserves au terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui sert de référence au WTI, pourraient encore se rapprocher de la capacité maximale des cuves, d'autant que les inondations dans le Midwest gênent le transport au départ du terminal.
En outre, "un dollar plus fort participe aussi à la faiblesse du marché", notait pour sa part un analyste chez Citi. Comme les échanges de brut sont libellés en dollars, toute hausse du billet vert pénalise les acheteurs munis d'autres devises et donc pèse sur les cours.
(APS)