Les prix du pétrole ont évolué en deux directions vendredi en fin d'échanges européens, après d'excellents chiffres de l'emploi américain, pourtant de bon augure pour l'économie du premier consommateur mondial d'or noir.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a reculé de 18 cents à 33,57 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance a, par contre, progressé de 26 cents à 33,53 dollars.
Après avoir lourdement chuté depuis le début de la semaine, jusqu'à atteindre de nouveaux plus bas en plus de onze ans, les cours du brut ont quelque peu limité leurs pertes à partir de jeudi, mais ce rebond, que de nombreux analystes estimaient essentiellement technique, montrait des signes d'essoufflement.
Les prix ont trouvé dans l'immédiat peu de soutien dans la forte hausse des créations d'emploi en décembre aux Etats-Unis, signe de la vigueur de la reprise économique américaine et donc plutôt encourageante pour la demande de pétrole.
L'économie américaine a créé 292.000 emplois le mois dernier alors que les analystes tablaient sur 200.000 nouvelles embauches et le taux de chômage est demeuré inchangé à 5%.
En outre, le fort mouvement de vente observé sur les cours du brut cette semaine "a été entraîné par une attention à nouveau focalisée sur l'actuelle surabondance d'offre mondiale, que l'on s'attend à ne voir qu'empirer ce trimestre avant qu'elle s'améliore plus tard cette année", ont commenté des analystes.
De même, "les investisseurs ont aussi dû faire face aux conséquences potentielles d'une demande chinoise ne répondant pas aux attentes", a-t-on ajouté.
Une succession de mauvais indicateurs chinois, qui a entraîné une déroute des places financières du pays et conduit la banque centrale chinoise (POBC) à abaisser durant huit jours consécutifs le cours pivot du yuan par rapport au dollar, ont ravivé les craintes entourant l'essoufflement de la deuxième économie mondiale, dont le ralentissement est de mauvais augure pour la reprise mondiale.
(APS)