Un journaliste palestinien Mohammed al-Qiq, en grève de la faim depuis 61 jours dans une prison israélienne, peut mourir d'un instant à l'autre, s'est alarmé lundi son avocat Jawad Boulous.
"Son état de santé est très mauvais. Il peut mourir à tout moment", a affirmé l'avocat après avoir rendu visite à Mohammed al-Qiq dimanche.
Pour sa part, Saëb Erakat, secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), affirme tenir le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu pour "personnellement responsable de la vie de Mohammed al-Qiq".
M. Qiq, 33 ans, reporter de la chaîne de télévision arabe Al-Majd, père de deux filles en bas âge, a été placé mi-décembre par Israël en détention administrative, un régime extrajudiciaire qui permet la détention sans inculpation ni procès pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment.
Il avait été arrêté le 21 novembre chez lui à Ramallah, en Cisjordanie.
Le 25 novembre, il a entamé une grève de la faim pour dénoncer la "torture" et les "mauvais traitements" qu'il a subis en prison.
Mi-décembre, il a été transféré à l'infirmerie de la prison de Ramleh, puis le 30 décembre à l'hôpital d'Afoula (nord). La situation de Mohammed al-Qiq est analogue à celle d'un autre prisonnier palestinien et gréviste de la faim, Mohammed Allan en 2015.
Ce dernier, présenté par le mouvement de résistance palestinien Jihad islamique comme l'un des siens et détenu lui aussi sous le régime de la détention administrative, avait observé une grève de la faim d'environ 60 jours, défiant les autorités d'occupation israéliennes.
Ayant frôlé la mort en grève de la faim, Mohammed Allan avait finalement été libéré par Israël le 5 novembre 2015.
(APS)