Le stock des investissements directs étrangers des 28 pays membres de l’Union européenne (UE) dans le reste du monde s’établissait à 5.749 milliards d’euros à la fin 2014, contre 4.900 milliards d’euros à fin 2013, soit une hausse de 7,6%, selon les données publiées hier par l’Office statistique de l’UE, Eurostat.
Concernant les stocks détenus par le reste du monde dans l’UE, ils s’élevaient à 4.583 milliards d’euros à fin 2014 (+9,6% par rapport à 2013).
L’Afrique en général et le Maghreb en particulier n’ont attiré qu’une part infime des 5.749 milliards d’euros d’IDE de l’UE dans le monde.
Le stock des IDE des 28 pays membres de l’UE en Afrique s’élevait à 262,2 milliards d’euros à fin 2014, soit 5% du total des stocks d’IDE de l’UE dans le reste du monde, dont 56,5 milliards d’euros en Afrique du Sud (1%), 54 milliards d’euros en Egypte (1%) et 29,1 milliards d’euros au Nigeria.
Les marchés du Maghreb ne présentent pas beaucoup d’intérêt, juge un économiste: "Ils ne sont pas liquides.
Il est à la fois très difficile d’y entrer ou d’en sortir et l’environnement législatif n’est pas à la hauteur, notamment en matière de transparence et de protection des actionnaires étrangers. Cela dissuade les investisseurs européens d’y opérer", a-t-il estimé.
Les chiffres d’Eurostat montrent que plus du tiers des stocks d’IDE de l’UE est détenu aux Etats-Unis avec 1.985 milliards d’euros (35% des stocks totaux détenus par l’UE dans le reste du monde), suivis de la Suisse avec 632 mds d’euros (14%), du Brésil avec 344 mds d’euros (6%) et du Canada avec 275 mds d’euros (5%).
Les Etats-Unis étaient également, et de loin, le principal investisseur dans l’UE avec 1.811 milliards d’euros (40% des stocks totaux d’IDE détenus par le reste du monde dans l’UE), devant la Suisse avec 509 milliards d’euros (11%). Ensemble, ces deux pays concentraient un peu plus de la moitié des stocks d’IDE détenus par le reste du monde dans l’UE à la fin de l'année 2014.