L'explosion de quatre bombes artisanales aux abords du Parlement vénézuélien à Caracas qui n'a fait ni victimes ni dégâts mardi a été imputée à des secteurs "proches du gouvernement" du président Nicolas Maduro par l'opposition parlementaire désormais majoritaire.
Trois engins explosifs ont explosé simultanément à l'extérieur d'un centre commercial et un quatrième à l'angle des bâtiments administratifs de l'Assemblée, a annoncé le parquet dans un communiqué.
Selon des témoins, les explosions ont provoqué "beaucoup de fumée" et obligé "beaucoup de gens à sortir en courant" des immeubles alentour.
Le chef de la majorité d'opposition au Parlement, Julio Borges, a affirmé que ces bombes avaient été posées par "ceux qui, proches du gouvernement ou avec la complicité de ceux qui sont au pouvoir, veulent créer (...) la panique pour éviter le débat sur les questions importantes".
Les engins contenaient des tracts en faveur des "Forces bolivariennes de libération" (FBL) qui ont volé en l'air avec l'explosion, appelant à "abandonner toute illusion" et "se préparer à l'affrontement" après la victoire historique de l'opposition aux législatives du 6 décembre 2015.
Selon ces tracts, "il est temps de prendre le pouvoir (en s'appuyant sur) les bases de la révolution" car "ce sont les conflits sociaux qui garantissent la continuité du processus de changement du commandant (Hugo) Chavez", l'ancien président décédé en 2013.
Le Venezuela traverse actuellement une crise institutionnelle, après la victoire de l'opposition aux élections législatives de décembre, une première depuis 1999.
Ce blocage politique, entre gouvernement mené par le socialiste Nicolas Maduro et Parlement dominé par l'opposition, se double d'une crise économique dans ce pays pétrolier miné par la chute des cours du brut.
(APS)