Huit personnes ont été tuées jeudi lorsqu'un kamikaze au volant d'une voiture piégée s'est fait exploser à un poste de contrôle près du palais du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi à Aden (sud), selon des sources de sécurité et médicales.
"L'attentat, perpétré à moins d'un kilomètre du palais, semble avoir notamment visé le convoi d'un homme d'affaires local qui s'y rendait, alors qu'initialement, on pensait qu'il s'agissait de celui du gouverneur d'Aden", ont précisé des responsables.
L'hôpital Al-Joumhouriya a reçu huit corps de soldats et de civils, ainsi que douze blessés, selon des sources médicales.
Le 5 janvier, le gouverneur d'Aden et le chef de la police de cette province, ainsi que le gouverneur de la province voisine de Lahej, avaient échappé à un attentat à la voiture piégée à Aden.
Les attaques armées sont de plus en plus nombreuses à Aden, deuxième ville du Yémen, où les autorités peinent à rétablir la sécurité après des mois de guerre entre forces progouvernementales et rebelles qui contrôlent la capitale Sanaa.
Les attaques à Aden visent notamment des représentants des services de sécurité, alors que des groupes terroristes comme Al-Qaïda et Daech ont une forte présence dans la cité portuaire.
Les autorités ont lancé, début janvier des opérations anti-terroristes et imposé un couvre-feu nocturne. La province d'Aden et une grande partie du sud avaient été reprises aux rebelles Houthis à la mi-juillet par les forces progouvernementales soutenues par la coalition arabe, intervenue en mars 2015 au Yémen sous commandement saoudien pour stopper ces rebelles qui menaçaient de prendre tout le pays.
(APS)