Les prix du pétrole ouvraient en nette hausse vendredi à l'ouverture à New York, après avoir dégringolés toute la semaine, sur fond de nouvelles spéculations quant à une réduction de l'offre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars, qui avait perdu plus de quatre dollars lors des quatre précédentes séances pour se trouver jeudi soir à son plus bas niveau depuis presque 13 ans, reprenait 1,43 dollar à 27,64 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Le marché pétrolier semble réagir à des propos des Emirats arabes unis, selon lesquels l'Opep est en mesure d'abaisser sa production", a résumé un analyste en référence à des propos du ministre émirati du Pétrole, cités par plusieurs titres de presse.
L'Opep avait plombé fin 2015 les cours en s'abstenant de se fixer des objectifs de production, ce qui avait accablé un marché déjà déprimé par le niveau élevé de l'offre, que ce soit au sein de l'organisation, aux Etats-Unis ou en Russie.
"Le fait que ce soit les Emirats qui tiennent ces propos et non un pays comme le Venezuela, cela leur donne du poids", a jugé l'analyste. "Il y a seulement un mois, les Emirats avaient dit qu'ils ne feraient aucune concession."
De son côté, le Venezuela a suggéré hier que "les producteurs, membres ou non de l'Opep, devraient au moins maintenir leur production au niveau actuel", sans l'augmenter, ont rapporté des experts.
"Il semble que l'Arabie saoudite se soit montrée ouverte à une telle proposition à condition que l'Iran n'accroisse pas sa production. Ceci dit, il est peu probable que l'Iran accepte.", selon ces experts.
"Quoi qu'il en soit, nous restons sceptiques quant à l'idée que l'on puisse parvenir à une réduction coordonnée de la production", ont-ils conclu, se faisant l'écho de sentiments fréquemment exprimés chez les observateurs du marché pétrolier.
Les cours ont déjà essayé plusieurs rebonds depuis la fin janvier sur fond de rumeurs quant à un accord de ce type entre la Russie et l'Opep, mais faute d'éléments concrets, ces tentatives ont systématiquement avorté.
(APS)