Les prix du pétrole étaient de nouveau orientés à la baisse lundi en Asie, après avoir rebondi vendredi, les investisseurs anticipant l'impact sur un marché saturé de la reprise imminente des exportations iraniennes vers l'Europe.
Dans les échanges électroniques en Asie, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars cédait 20 cents à 29,24 dollars, vers 04h10 GMT.
Le baril de Brent de la mer du Nord, la référence européenne du brut, pour livraison en avril, reculait quant à lui de 17 cents à 33,19 dollars.
"Après un rebond vigoureux de plus de 10%, les investisseurs cherchent à récupérer certains de ces gains", a indiqué Bernard Aw, analyste chez IG à Singapour.
"La vérité est que la situation d'excès d'offre est toujours en toile de fond, notamment au moment où l'Iran remplit sa première cargaison à destination de l'Europe depuis la fin des sanctions", a-t-il ajouté.
"Autrement dit, n'importe quel rebond, celui de vendredi en particulier, offre une occasion de vendre."
A l'issue d'une semaine jusque-là catastrophique, les cours du pétrole ont très fortement rebondi vendredi, sur fond de nouvelles rumeurs sur une baisse de production dans l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de signes encourageants sur une résorption aux Etats-Unis.
Le WTI, qui avait perdu plus de quatre dollars lors des quatre précédentes séances et était tombé au plus bas depuis mai 2003, s'est repris de 3,23 dollars à 29,44 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le Brent avait progressé de 3,30 dollars à 33,36 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Citant un responsable du ministère iranien du Pétrole, Bloomberg a rapporté qu'un pétrolier de Total était en train d'être rempli dimanche sur l'île iranienne de Kharg, où des bâtiments chinois et espagnol étaient également attendus.
"L'Iran va ajouter des turbulences sur le marché", a déclaré à Bloomberg David Lennox, expert chez Fat Prophets à Sydney.
L'or noir a perdu plus de 70% de sa valeur depuis juin 2014, quand le baril se négociait plus de 100 dollars. La faute à une offre excédentaire, que ne parviennent plus à éponger des économies, notamment chinoise- où la consommation s'essouffle.
(APS)