Les prix du pétrole poursuivaient leur hausse mardi en cours d'échanges européens, soutenus par l'accord conclu entre la Russie et l'Arabie saoudite pour geler leur production à son niveau de janvier, au terme d'une réunion avec le Qatar et le Venezuela.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 33,89 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 50 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 41 cents à 29,85 dollars.
Les cours du pétrole restaient orientés à la hausse pour la troisième séance consécutive, après l'annonce d'un accord entre l'Arabie saoudite, la Russie, le Qatar et le Venezuela pour geler leur production de brut.
"C'est un accord conditionnel pour geler (et non réduire) la production de brut à ses niveaux de janvier", notait Fawad Razaqzada, analyste chez City Index. "La nouvelle a en réalité légèrement déçu le marché car certaines personnes espéraient voir une réduction plutôt qu'un gel de la production", ajoutait l'analyste.
L'Arabie saoudite et la Russie, les deux premiers producteurs de brut, sont convenues mardi, au terme d'une réunion à Doha avec le Qatar et le Venezuela, de geler leur production à son niveau de janvier.
"Afin de stabiliser les marchés pétroliers, les quatre pays sont convenus de geler la production à son niveau de janvier, pourvu que les autres grands producteurs fassent de même", a annoncé le ministre qatari de l'Energie, Mohammed Saleh al-Sada.
Selon lui, des contacts "intensifs" devraient avoir lieu entre producteurs membres et non-membres de l'Opep, soulignant que l'initiative "est destinée à stabiliser le marché, dans l'intérêt non seulement des producteurs et des exportateurs de brut, mais aussi de l'économie mondiale".
Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, a indiqué pour sa part qu'il s'agissait du "début d'un processus que nous évaluerons dans les tout prochains mois pour décider si d'autres mesures sont nécessaires pour stabiliser le marché".
"Nous ne voulons pas d'importantes variations de prix. Nous ne voulons pas réduire l'offre. Nous voulons répondre à la demande et stabiliser les prix" sur les marchés internationaux, a-t-il ajouté.
(APS)