Les prix du pétrole ont poursuivi leur progression jeudi en cours d'échanges européens, soutenus par les propos jugés encourageants de l'Iran, qui a assuré soutenir l'accord entre l'Arabie saoudite et la Russie pour geler les niveaux de production de pétrole.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a grimpé de 91 cents à 35,41 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars a évolué de 1 dollar à 31,66 dollars.
Déjà que les cours du Brent et du WTI avaient nettement rebondi mercredi, dans le sillage de l'accord conditionnel annoncé la veille entre l'Arabie saoudite et la Russie pour geler la production de pétrole à ses niveaux de janvier, accélérant nettement la cadence après que l'Iran a apporté son soutien à cette mesure.
"Nous soutenons la décision qui a été prise (mardi au Qatar) pour que les membres de l'Opep et les pays non-Opep maintiennent leur plafond de production", a déclaré mercredi le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namadar Zanganeh, à l'issue d'une rencontre à Téhéran avec ses homologues irakien, vénézuélien et qatari.
Cette réunion est intervenue après que l'Arabie saoudite et la Russie, les deux premiers producteurs de brut, sont convenues mardi à Doha avec le Qatar et le Venezuela, de geler leur production à son niveau de janvier, pourvu toutefois que les autres grands producteurs fassent de même.
Bien que cette reprise des cours semble suggérer "que les prix du pétrole pourraient bien avoir trouvé une base pour le moment, encourageant donc à un autre important rebond sur fond d'achats à bon compte, on est encore bien en deçà d'un engagement de l'Iran à faire de même (que la Russie, l'Arabie saoudite, le Venezuela et le Qatar) en plafonnant ses niveaux de production" alors que Téhéran peaufine son retour sur le marché pétrolier, a tempéré un analyste.
Les investisseurs guetteront, par ailleurs, les dernières statistiques du département américain de l'Energie (DoE) sur les stocks de brut aux Etats-Unis.
(APS)