L'armée kenyane a déclaré jeudi avoir tué un commandant adjoint d'Al-Shabaab ainsi que dix autres commandants de rang moyen au cours d'une attaque menée la semaine dernière sur le territoire de la Somalie.
Le commandant adjoint d'Al-Shabaab, Mahad Mohammed Karatey, alias Mahat Karatey, qui dirige Alamnyat, service de renseignement du groupe rebelle, a été tué le 8 février au camp de Nadaris, entre Buale et Sukow, dans le sud de la Somalie, a affirmé jeudi le porte-parole des Forces de défence du Kenya (KDF), le colonel David Obonyo.
Le même jour, Al-Shabaab a toutefois démenti la mort de Karatey, à travers sa radio.
Selon le colonel Obonyo, Karatey était allé au camp pour assister à une cérémonie marquant la fin de l'entraînement de 80 membres d'Alamnyat. Durant l'attaque, les militaires kenyans ont aussi tué 42 membres d'Alamnyat.
Alamnyat est chargé de mener les attaques-suicides, les assassinats, les attentats à la bombe et la collection d'informations.
"On croît que Karatey a joué un rôle majeur dans la récente attaque contre les troupes des KDF à la base d'El-Adde par le déploiement de ses kamikazes", a déclaré le colonel Obonyo.
Il a déclaré que les troupes kenyanes vont intensifier les offensives contre le groupe Al-Shabaab, qui avait tué de nombreux soldats kenyans le 15 janvier dans le sud de la Somalie.
S'exprimant à la radio d'Al-Shabaab "Al-Andulus", le porte-parole du groupe rebelle somalien, Abdiasis Musab, a déclaré que cette information était fausse.
"La déclaration est infondée et n'est vraie. Aucun officiel d'Al-Shabaab n'a été tué. La déclaration vise seulement à donner une fausse assurance aux Kenyas qui paniquent toujours après l'attaque d'El-Adde", a affirmé Musab.
Karatey a été désigné à la tête du service de renseignement après la mort de son prédécesseur, Abdishakur Tahlil, tué dans une frappe aérienne en décembre 2014.
Al-Shabaab avait prétenu avoir tué une centaine de soldats kenyans lors de son attaque contre les troupes kenyanes contre la base d'El-Adde, situé dans la région de Gedo, dans le sud de la Somalie, tandis que le Kenya s'était abstenu de révéler le chiffre exact.
(APS)