Le taux de chômage dans la zone euro a baissé, une nouvelle fois, en janvier à 10,3% contre 10,4% en décembre et 11,3% un an plus tôt, enregistrant son plus bas niveau depuis août 2011, montrent les données publiées mardi par l’Office européen de statistique (Eurostat).
Cependant, ce léger recul du taux de chômage, pour le troisième mois consécutif, n’est pas suffisant pour espérer une hausse des salaires, estiment les économistes qui tablaient sur une stabilité du taux de chômage en janvier, selon la presse spécialisée.
Dans l’UE, le taux de chômage s’est établi à 8,9% en janvier, en baisse par rapport au taux de 9,0% enregistré en décembre et à celui de 9,8% de janvier 2015.
"Il s’agit du taux le plus faible dans l'UE depuis mai 2009", précise l'office européen de statistique.
Eurostat estime qu’en janvier 2016, 21,789 millions d’hommes et de femmes étaient au chômage dans l’UE, dont 16,647 millions dans la zone euro. Par rapport à décembre 2015, le nombre de chômeurs a diminué de 163.000 dans l’UE et de 105.000 dans la zone euro.
Comparé à janvier 2015, le chômage a baissé de 2,034 millions de personnes dans l’UE et de 1,445 million dans la zone euro.
Le taux de chômage le plus faible a été enregistré en Allemagne (4,3%), moteur de croissance de la zone euro et premier exportateur de l’espace de la monnaie unique, tandis que la Grèce et l’Espagne continuent à enregistrer les taux de chômage les plus élevés de la région avec, respectivement, 24,6% (en novembre 2015) et en Espagne 20,5%.
Les taux de chômage devrait continuer de diminuer en 2016, mais plus lentement qu’en 2015, a prévenu début février la Commission européenne qui estime que le recul du chômage devrait être plus prononcé dans les Etats membres qui ont mis en œuvre des réformes du marché du travail.
Ce rythme lent dans la décrue du chômage est lié, essentiellement, aux risques qui pèsent sur la croissance en Europe en raison de la dégradation du contexte mondial.
Selon la Commission, ces risques sont liés notamment à une croissance plus faible dans les marchés émergents, à un ajustement désordonné en Chine et à la possibilité que de nouvelles hausses des taux d’intérêt aux Etats-Unis entraînent des perturbations sur les marchés financiers ou portent préjudice aux économies émergentes vulnérables et pèsent sur les prévisions.
"Une nouvelle baisse des prix du pétrole pourrait également avoir un effet négatif sur les pays exportateurs et freiner la demande pour les exportations de l’UE", avait-elle avancé, il y a quelques jours.
Dans la zone euro, la croissance devrait atteindre 1,7 % en 2016 contre 1,6% l'an dernier, avant de grimper à 1,9 % en 2017, a précisé la Commission dans ses prévisions. La croissance économique de l’UE devrait rester stable à 1,9 % cette année et augmenter pour atteindre 2,0 % l’an prochain.
Le taux de chômage dans la zone euro, devrait passer de 11 % en 2015 à 10,5 % en 2016 et à 10,2 % en 2017. Dans l’UE, il devrait passer de 9,5 % en 2015 à 9,0% cette année et à 8,7 % l’an prochain.
(APS)