Les prix du pétrole reculaient légèrement jeudi en fin d'échanges européens, dans un marché toujours prudent après trois semaines de progression et attendant de nouveaux signes quant à une possible limitation de la production.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 36,78 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en repli de 15 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance lâchait 11 cents à 34,55 dollars.
Les cours du Brent et du WTI ont hésité sur la marche à suivre et oscillé entre pertes et gains une bonne partie de la séance de jeudi, partagés entre la forte augmentation des réserves américaines de brut et les espoirs de voir l'offre mondiale de pétrole commencer à se résorber.
Même s'ils ont tenté de se reprendre suite à l'ouverture des échanges américains, les prix du pétrole ont baissé "la majeure partie de jeudi alors que la forte augmentation de 10,4 millions de barils des stocks hebdomadaires (américains de brut) a coupé l'herbe sous le pied d'un marché en hausse au cours des trois dernières semaines", notait un analyste.
En dépit de la très nette progression des réserves américaines de brut la semaine dernière, les cours parvenaient néanmoins à limiter leurs pertes, une résilience qui s'expliquait en effet par la sixième semaine consécutive de baisse de la production américaine de pétrole mise au jour par le rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie (DoE).
Le marché, plombé depuis près de deux ans par la surabondance générale, a en outre été relancé depuis la mi-février par un accord sur un gel du niveau de la production entre l'Arabie saoudite, le Qatar, le Venezuela - tous trois membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), et la Russie, qui lui est extérieur.
"Le ministre nigérian du Pétrole a révélé que les producteurs de l'Opep et hors-Opep devaient se réunir à Moscou le 20 mars pour mener des pourparlers supplémentaires concernant un gel de la production de pétrole", soulignaient les analystes.
"Je pense que la plupart des (investisseurs) restent juste les bras croisés maintenant, attendant une direction de l'Opep et de la Russie plutôt que réagissant hardiment aux données volatiles sur les stocks hebdomadaires américains", commentait un autre analyste.
(APS)