Les cours du pétrole ont baissé légèrement mercredi en cours d'échanges européens, dans un marché restant prudent au lendemain des attentats de Bruxelles et avant la publication des dernières statistiques sur les stocks américains de brut.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 41,49 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 30 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 41 cents à 41,04 dollars.
Les cours du Brent et du WTI, qui avaient un temps évolué dans le rouge mardi après l'annonce des attentats qui ont fait une trentaine de morts à Bruxelles, encourageant la fuite vers des actifs plus sûrs, se sont néanmoins rapidement repris, profitant en particulier de la résilience témoignée par les Bourses mondiales.
"Les cours du Brent et du WTI se maintiennent remarquablement bien autour des 41 dollars le baril, confortant les espoirs d'une potentielle hausse continue après le récent mouvement d'achats" qu'ils ont connu, commentait un analyste.
Les cours, qui ont connu une remontée spectaculaire depuis la mi-février à la faveur de discussions sur un possible gel de la production des grands pays producteurs dans et en dehors de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), restaient soutenus par les attentes d'une possible future réduction de l'offre.
Quelque 13 Etats membres de l'Opep, dont l'Iran mais pas la Libye, ainsi que les autres grands producteurs non membres de l'organisation se réuniront le 17 avril pour soutenir les prix du brut plombés depuis près de deux ans par une surabondance de l'offre.
Concernant la Libye, "la piètre situation sécuritaire du pays rend peu probable une hausse durable de la production", estimaient des analystes.
Mais, jugent-t-ils, avec le refus de l'Iran et de la Libye de geler leur production, la réunion du 17 avril s'apparente de plus en plus à une farce.
Selon un analyste, les investisseurs seront particulièrement attentifs aux dernières statistiques du département américain de l'Energie (DoE) sur les réserves de brut aux Etats-Unis, attendues à 14H30 GMT, qui pourraient bien "dicter le moral (des investisseurs) cet après-midi".
L'association professionnelle American Petroleum Institute (API), qui publie ses propres estimations en amont de celles du DoE, a fait état mardi d'une progression plus importante qu'attendu de 8,8 millions de barils des stocks de brut la semaine dernière aux Etats-Unis, mais couplée à un déclin de 1,4 million de baril des réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud), selon des données rapportées par un analyste.
(APS)