Les prix du pétrole reculaient nettement mardi en fin d'échanges européens, sous l'effet de prises de bénéfices et de craintes de voir une nouvelle forte hausse des stocks de brut enregistrée aux Etats-Unis.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 39,06 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 1,21 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance lâchait 1,23 dollar à 38,16 dollars.
Orientés à la baisse depuis lundi, les cours du Brent et du WTI ont accentué leur dégringolade mardi, annulant ainsi la quasi-totalité des gains enregistrés depuis la mi-mars.
"Le marché effectue clairement un mouvement de consolidation en direction des 35 dollars le baril qui est notre cible de cours pour le deuxième trimestre.
Depuis le point haut atteint la semaine passée, la baisse est d'environ 10%", commentait un analyste.
Selon cet analyste, la baisse des cours prouve ainsi que le mouvement haussier des dernières semaines n'était pas solide et, du moins, qu'il reposait en grande partie sur des espoirs infondés, notamment celui d'un gel global de la production.
Or, la frilosité risque de s'accentuer à l'approche d'une réunion à la mi-avril entre la majeure partie des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et des producteurs extérieurs, en premier lieu la Russie, car certains investisseurs craignent que le marché soit déçu si cette rencontre n'aboutit qu'à un gel de l'offre à des niveaux déjà élevés, d'autant que l'Iran et la Libye ont ouvertement fait savoir qu'ils ne participeraient pas à un tel accord.
Le marché s'inquiétait également de voir le niveau des réserves américaines de brut bondir à nouveau, après une précédente hausse de près de 10 millions de barils la semaine dernière.
Les investisseurs prendront connaissance mercredi des nouveaux chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE) sur la question, mais, comme chaque mardi, ils en auront un avant-goût après la clôture des échanges aux Etats-Unis avec les estimations de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API).
(APS)