Le tir du lanceur russe Soyouz, prévu à l'origine pour vendredi de Guyane française et reporté à deux reprises, a été de nouveau repoussé de dimanche à lundi en raison d'une panne de sa centrale inertielle, selon la société Arianespace.
"Les opérations de remplacement de la centrale inertielle du lanceur Soyuz VS14 affectée par une panne sont en cours", a précisé Arianespace dans un communiqué. "Le décollage du lanceur Soyuz est à présent prévu le lundi 25 avril 2016" depuis Kourou à 18H02 locale (21H02 GMT), a-t-elle ajouté.
Le compte à rebours avait été interrompu "à la suite d'une anomalie observée pendant la chronologie du lancement VS14", selon Arianespace. Initialement prévu vendredi, le tir avait déjà dû être reporté à deux reprises en raison des conditions météorologiques.
Il s'agit du premier tir de l'année de ce lanceur léger européen depuis le Centre spatial guyanais (CSG). Soyouz doit emporter dans l'espace le satellite européen Sentinel-1B, frère jumeau de Sentinel-1A lancé il y a deux ans, dédié au programme conjoint Copernicus de l'Agence spatiale européenne (ESA) et de l'Union européenne pour la surveillance de l'environnement.
Les satellites Sentinel 1-A et 1-B sont tous les deux équipés d'un radar sophistiqué et fourniront des images de la surface de la Terre de jour comme de nuit, quelles que soient les conditions météorologiques. Devront également être mis en orbite au cours du prochain vol, le microsatellite français Microscope et 3 "Cube-Sats", des nano-satellites mis au point par des étudiants européens dans le cadre du programme "Fly Your Satellite" de l'ESA qui vise à stimuler les vocations scientifiques. Microscope (MICROSatellite à trainée Compensée pour l'Observation du Principe d'Équivalence) espère trouver une brèche dans la théorie de la relativité générale élaborée par Albert Einstein il y a un siècle. Le satellite veut vérifier le principe d'"équivalence" entre gravitation et accélération sur lequel le célèbre physicien a bâti sa théorie. Il va étudier le mouvement relatif de deux corps en réalisant une chute libre, avec une précision 100 fois meilleure que sur la Terre.