Les prix du pétrole évoluaient en légère hausse vendredi à l'ouverture à New York, poussés par des rumeurs concernant une stratégie moins agressive de l'Arabie saoudite pour écouler son pétrole.
Les cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin, qui avait terminé les trois précédentes séances à un niveau sans précédent depuis novembre, gagnait encore 35 cents à 46,38 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"L'une des raisons à cette hausse, c'est que l'Arabie saoudite ne semble pas souhaiter inonder le marché de trop de pétrole, même si elle compte augmenter ses capacités de production", a indiqué un analyste faisant allusion à un article de l'agence Reuters, selon lequel Ryad devrait se contenter de répondre à la hausse saisonnière de la demande cet été.
Depuis deux ans, l'Arabie saoudite, membre dominant de l'Organisation des pays exportateurs des pétrole (Opep), mène une stratégie agressive d'offre élevée pour défendre ses parts de marchés, dans un contexte de surabondance qui a contribué à faire chuter en début d'année les cours au plus bas depuis 2003.
Néanmoins, "maintenant que les cours ont nettement rebondi, les Saoudiens ne veulent pas qu'ils se replient de nouveau, donc ils comptent ne produire que ce dont le marché a besoin", a expliqué l'analyste.
Depuis deux mois et demi, les cours ont repris quelque 80% à New York, notamment dans l'espoir que la production des Etats-Unis accentue encore un déclin engagé à la fin de l'hiver. "Ceci dit, la hausse des cours pourrait mettre un coup d'arrêt au déclin de la production américaine", car le regain du marché améliore la rentabilité des compagnies et pourrait les pousser à repartir à l'offensive, ont prévenu des experts.