Les cours du pétrole tentaient de se stabiliser à l'ouverture vendredi à New York, sur fond d'un relatif optimisme sur les marchés financiers mondiaux.
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin 1gagnait 3 cents à 48,19 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après de tous premiers échanges en légère baisse.
"C'est une matinée très calme après la chute des marchés d'actions d'hier", a souligné Matt Smith, chez ClipperData. Par ailleurs ces derniers jours "les cours ont été soutenus par les problèmes d'approvisionnement", avec notamment des incendies dans la région d'exploitation des sables bitumineux au Canada et une série de sabotages au
Nigeria, mais "ils sont probablement provisoires, et quand on combine cela avec le renforcement probable du dollar", les cours ont des raisons d'hésiter, a-t-il ajouté.
Le dollar se stabilisait vendredi matin face à un panier de monnaies, mais il s'était nettement renforcé la veille, après que la publication des minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale a relancé les spéculations sur une éventuelle hausse des taux d'intérêt en juin aux Etats-Unis.
Toute hausse des taux reviendrait à rendre le dollar plus rémunérateur et donc à le revaloriser, et toute hausse du dollar pénalise les acheteurs de brut munis d'autres devises puisque les achats sont libellés en billets verts. Mais "on voit un peu d'optimisme revenir aujourd'hui, donc la fin de semaine s'annonce calme", a dit M. Smith.
En effet, Wall Street s'orientait vers une ouverture en hausse, dans le sillage du rebond des Bourses européennes. "Les prix du pétrole semblent immunisés contre toute actualité négative", remarquaient de leur côté les analystes de Commerzbank, notant que les interruptions de production au Canada et au Nigeria empêchaient tout effondrement de cours.