Les prix du pétrole baissaient un peu mercredi en cours d'échanges européens, dans un marché optant pour la prudence à la veille d'une réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de la publication des données hebdomadaires sur les réserves américaines d'or noir.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, cédait 65 cents par rapport à la clôture de mardi, à 49,24 dollars. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en juillet perdait 63 cents, à 48,47 dollars.
«Les cours du Brent continuent de rester cantonnés sous 50 dollars le baril avant la réunion semi-annuelle de l'Opep», observait un analyste du cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco. Les représentants des pays membres de l'Organisation se réuniront jeudi à Vienne (Autriche) mais la possibilité de voir cette rencontre déboucher sur un accord de gel de ses niveaux de production est faible après l'échec en avril des discussions sur le sujet.
«Le pétrole baisse (mercredi) alors que le ministre iranien du pétrole a réitéré que si l'Iran soutient des actions visant à apporter de la stabilité au marché, le pays ne s'engagerait pas sur un gel de sa production, malgré les demandes de l'Arabie saoudite en ce sens», relevait l'analyste du cabinet Inenco.
De plus, comme le mettait en avant un analyste de la maison de courtage FXTM, «il faut garder à l'esprit que la principale force derrière le rebond des cours (observé ces dernières semaines, ndlr) est une interruption temporaire dans l'offre de certaines nations exportatrices (notamment du Canada du fait d'un incendie gigantesque dans l'ouest du pays)».
Mais avec une production mondiale qui devrait rapidement se stabiliser de nouveau à des niveaux très élevés et le fait que «l'Iran continue de pomper pour tenter de retrouver les parts de marché perdues (pendant la période de sanctions occidentales, qui ont été levées depuis mi-janvier), les prix bas sont là pour rester», prévenaient des analystes.
Les investisseurs attendaient par ailleurs la publication jeudi, décalée d'un jour en raison d'un jour férié aux Etats-Unis, des données hebdomadaires du département américain de l'énergie (DoE) sur le niveau des réserves américaines d'or noir, espérant voir une nouvelle baisse des stocks de brut, de nature à les rassurer sur le fait que la surabondance de l'offre pourrait diminuer. Selon la prévision médiane des analystes interrogés par l'agence Bloomberg, les réserves de brut auraient baissées de 2,5 millions de barils, celles d'essence de 350.000 barils et celles de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc...) de 921.000 barils.