La Corée du Sud a accusé des informaticiens (pirates)
nord-coréens d'avoir piraté des dizaines de milliers de fichiers appartenant
à des entreprises privées et services gouvernementaux sud-coréens, a annoncé
la police sud-coréenne lundi.
Le piratage émanait de 16 serveurs installés à Pyongyang et la Corée
du Nord s'est emparée de plus de 42.000 fichiers.
Parmi les entreprises concernées, figurent la compagnie aérienne Korean
Air et SK Networks, appartenant au même groupe que SK Telecom, premier opérateur
de téléphonie mobile en Corée du Sud, selon la police.
Certains fichiers contenaient des informations sur l'industrie de la
défense, d'après la même source. L'agence sud-coréenne Yonhap évoque des
plans d'avions militaires ou d'installations informatiques dans des casernes
sud-coréennes.
Selon la police, en 2014, Pyongyang a réussi à pénétrer dans les systèmes
informatiques de ces sociétés et agences gouvernementales, en «piratant
un logiciel de gestion informatique développé par une entreprise de Séoul».
Cette attaque a été découverte récemment.
Selon la même source, les pirates ont également installé 33 types de
programmes malveillants sur les ordinateurs de leurs cibles en vue apparemment
de les utiliser pour de futures cyberattaques contre d'autres organisations
sud-coréennes.
«Nous travaillons avec les organisations ciblées pour récupérer les
fichiers perdus et renforcer leur sécurité informatique», a dit la police.
La Corée du Sud a plusieurs fois accusé la Corée du Nord de piratage,
contre ses institutions militaires, ses banques, ses services gouvernementaux,
les télévisions publiques, les sites d'information ou encore une centrale nucléaire.
Pyongyang dément ces accusations avec force.