Trois militaires turcs ont été blessés, mercredi,
dans une attaque à la bombe attribuée à la rébellion du parti des travailleurs
du Kurdistan (PKK) dans le sud-est du pays, selon une source militaire turque.
Des éléments de la rébellion du parti des travailleurs du Kurdistan
ont actionné un engin explosif improvisé au passage d'un véhicule militaire
blindé à Semdinli, un district de la province Hakkari à l'extrême sud-est du
pays aux frontières avec l'Irak et l'Iran, a indiqué la même source.
Deux attaques à la voiture piégée, mardi et mercredi dernier, à Istanbul
et à Midyat, ont fait respectivement onze tués (7 policiers et 4 civils) et
six morts (3 policiers et 3 civils). Elles ont été revendiquées par les "Faucons
de la liberté du Kurdistan" (TAK), un groupe dissident du PKK, et par la rébellion
du PKK.
Plus de 7.600 rebelles ont été tués ou capturés depuis juillet dernier
à l'intérieur du pays et dans le nord de l'Irak (bases arrières du PKK) et plus
de 500 membres des forces de sécurité ont péri, en dix mois, dans les attaques
du PKK dont 296 soldats, 178 policiers et 9 gardiens de village et 2.859 autres
agents ont été blessés.
Ankara avait initié en automne 2012 un processus de réconciliation avec
le PKK pour mettre fin au conflit armé de trois décennies ayant fait plus de
40.000 tués. Mais deux ans et demi plus tard, ce processus a volé en éclats
avec la reprise des attaques contre les forces de sécurité après l'attentat
suicide
de Suruç, le 20 juillet 2015, qui avait fait 34 tués parmi des sympathisants
du mouvement kurde.